Après la mort de Yann Arnaud, acrobate français faisant carrière auprès du Cirque du Soleil, lors d'un spectacle à Tampa, en Floride, samedi 17 mars, ses proches sont en deuil et ceux qui l'ont connu lui rendent hommage.
Yann a adoré le monde du spectacle
L'artiste, originaire de Chennevières (Val-de-Marne), a fait une chute alors qu'il exécutait un numéro de sangles aériennes lors d'une représentation du spectacle Volta. Transporté à l'hôpital, il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Il laisse derrière lui une femme et deux enfants... "Yann a adoré le monde du spectacle, ça faisait quinze ans qu'il avait rejoint le Cirque du Soleil", a précisé Antoine Victot, son ami d'enfance, qui est en lien avec les parents de l'acrobate, qui vivent toujours à Chennevières, lit-on dans Le Parisien. C'est Antoine qui avait convaincu Yann de faire de la gymnastique alors que le regretté acrobate était plutôt porté sur la natation. Il avait ainsi appris à la section gym du Red Star Club de Champigny et au club du Plessis-Trévise et avait poursuivi "grâce au sport-études, au collège et lycée Louise-Michel de Champigny".
Un garçon incroyable, le copain de tout le monde
"Yann Arnaud nous a rejoints avec son frère, lui aussi très bon gymnaste. Yann était vraiment doué, il disposait d'une souplesse et d'une force exceptionnelle, d'une musculature harmonieuse, mais il était aussi un garçon incroyable, le copain de tout le monde, là pour tous les rendez-vous amicaux entre sportifs", a relaté Bernard Farjat, ancien responsable technique du Red Star Club. Yann Arnaud, qui était brièvement passé par l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), s'était tourné vers le monde du spectacle et avait eu une révélation "quand il a passé avec succès les auditions pour le spectacle Tarzan de Disney", a précisé Antoine Victot. Après cela, sa carrière a décollé grâce au prestigieux Cirque du Soleil, auprès duquel il a appris son métier d'abord au Canada avant de tourner aux États-Unis. "Il était un artiste de talent, dont le nom était connu, nous sommes tous en deuil. Son numéro de ruban donnait l'impression d'être facile mais était en réalité très complexe. Cet accident prouve à quel point le cirque reste un art difficile", a déclaré Gilbert Edelstein, président du Syndicat national du cirque.
Une enquête est en cours pour déterminer les causes exactes de sa mort.
Thomas Montet