Le 1er mars, Najat Vallaud-Belkacem a publié un nouveau livre intitulé La vie a plus d'imagination que toi (chez Grasset). La ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche y parle, un peu, d'elle et de sa vie...
Un garçon s'est installé à côté de moi
Jusqu'à présent, et à l'inverse de nombreux autres responsables politiques, Najat Vallaud-Belkacem n'a jamais voulu mettre en avant son couple dans les médias. Mais, dans son livre, comme elle retrace son parcours du Maroc où elle est née jusqu'aux ministères français, elle pouvait difficilement faire l'impasse sur le sujet... "A Sciences Po, je passais ma vie à la bibliothèque. Magnifique, incroyable. Un garçon s'est installé à côté de moi. Il travaillait. Moi aussi. Je suis sortie faire un tour, et il est sorti, lui aussi. On a parlé, un peu. Beaucoup. Il s'appelait Boris. Boris Vallaud. D'un monde assez éloigné du mien. Son père a été journaliste, au Liban en particulier, où Boris est né", raconte-t-elle concernant sa rencontre avec son époux.
Boris, c'est la France, dans sa splendeur et son humanité
De fil en aiguille, les deux étudiants sont devenus des amants et, pourtant, la vie avait décidé de jouer avec leurs sentiments ! "Assez vite nous avons dîné en amoureux. Il y a eu quelques journées idylliques, puis il est parti en Algérie pour son stage de l'ENA, à l'ambassade. (...) Nous nous sommes revus six mois plus tard... avant son départ pour la Corse, en préfecture cette fois-ci. Enfin il a été affecté à Nîmes : j'étais à Lyon alors, et nous avons pu nous voir plus régulièrement", écrit-elle.
De son mari, épousé en 2005, elle déclare : "Boris, c'est la France, dans sa splendeur et son humanité : universel, engagé, neutre. Il incarne les gens qui ne cherchent pas ou ne voient pas les différences : bien sûr, il s'est intéressé à ma famille, à notre histoire, à mon origine. Mais comment dire, ça ne comptait pas. Ça ne pesait rien, ni en bien ni en mal. Chez lui, jamais d'ombre dans les relations humaines, jamais de sens caché. Juste un homme authentiquement bon."
Il pourrait se contenter d'être un mari et un père
Najat Vallaud-Belkacem, qui a fait le choix d'accoler son nom à celui de son époux plutôt que de le perdre, se dit chanceuse d'avoir trouvé l'homme de sa vie. Un homme qui est derrière elle dans tous ses combats. "Il pourrait se contenter d'être un mari et un père. Mais il m'est aussi, depuis des années, un indispensable soutien. Dans le combat politique, je suis prise de doute plus souvent qu'à mon tour, et je suis chanceuse, dans ces instants, de vivre avec quelqu'un qui m'apaise, me ramène à l'essentiel et ne me reproche pas les choix qui sont les miens et leur long cortège d'indisponibilité", dit-elle.
Quelle déclaration d'amour !
Thomas Montet