Depuis quelques jours, Naomi Osaka était engagée dans un bras de fer avec les organisateurs de Roland-Garros. La numéro 2 mondiale vient d'y mettre un terme en annonçant renoncer tout simplement au tournoi.
Cette décision forte, la joueuse de 23 ans l'a fait connaître sur Twitter, où elle a publié un long message. "C'est une situation que je n'aurais jamais imaginée ou prévue quand j'ai écrit il y a quelques jours. Je pense que le mieux maintenant pour le tournoi, les autres joueurs et mon bien-être, est que je me retire pour que tout le monde puisse se concentrer sur le tennis à Paris, débute-t-elle son message. Je n'ai jamais voulu être une distraction et j'accepte que mon timing n'était pas idéal et que mon message aurait pu être plus clair. Plus important, je ne banaliserai jamais la santé mentale ou utiliserai le terme avec légèreté." Le 26 mai dernier, Naomi Osaka avait fait savoir qu'elle avait pris une décision avant de débuter Roland-Garros, celle ne pas participer aux conférences de presse consécutives à une victoire.
La tenniswoman japonaise poursuit son message en écrivant qu'elle souffre de dépression depuis l'US Open en 2018, où elle avait été battue en 16e de finale par la Russe Yulia Putintseva. "Quiconque qui me connaît sait que je suis introvertie, et quiconque m'a vue dans les tournois remarquera que je porte toujours des casques qui m'aident à étouffer mon anxiété", poursuit la championne, qui évoque ensuite son incapacité à parler aux journalistes en conférence de presse. "Je deviens très nerveuse et trouve cela stressant de devoir toujours vous trouver la meilleure réponse qui soit", se défend-t-elle.
"Alors à Paris, je me sentais déjà vulnérable et anxieuse et c'est pourquoi j'ai pensé qu'il valait mieux me préserver et manquer les conférences de presse. Je l'ai annoncé à l'avance parce que j'estime que les règles en vigueur sont dépassées et que je voulais le souligner", poursuit Naomi Osaka, ajoutant avoir stipulé aux organisateurs de Roland-Garros qu'elle serait heureuse d'échanger avec eux une fois le tournoi terminé.
Dimanche dernier, après sa victoire au premier tour, la Japonaise ne s'était effectivement pas présentée devant la presse et a été sanctionnée d'une amende de 15 000 dollars (12 300 euros). Mais les organisateurs des quatre tournois du Grand Chelem (Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) avaient menacé dans un communiqué commun de l'exclure du Majeur parisien voire des trois autres si elle persistait.