Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert forment une paire efficace depuis plusieurs années. Sacrés pour la toute première fois à l'US Open en 2015 puis à Wimbledon en 2016, les deux joueurs de tennis français ont ajouté un nouveau titre à leur palmarès en s'imposant à Roland-Garros le 9 juin 2018, sous les yeux de Caroline Receveur, très enceinte, et son compagnon Hugo. Une victoire en double à la saveur tout particulière pour Nicolas Mahut pour deux raisons : parce qu'elle s'est déroulée à domicile, sur la terre battue parisienne, mais aussi parce que le tennisman de 36 ans a très certainement disputé son dernier Roland-Garros en simple.
Ce troisième titre du Grand Chelem décroché en deux sets contre la paire composée de l'Autrichien Oliver Marach et du Croate Mate Pavic (6-2, 7-6[4]), Nicolas Mahut l'a vécu avec beaucoup d'émotion et partagé avec son fils Natanel, 6 ans et demi, qui l'a rejoint sur le court, sautant dans ses bras, et partageant une danse de la victoire avec lui.
Deux jours après son sacre à la Porte d'Auteuil, Nicolas Mahut a publié un long message sur ses réseaux sociaux. Empreint de nostalgie, le 116e joueur mondial se souvient de cette journée passée à Roland-Garros avec son papa, vingt-cinq auparavant. Le sportif s'adresse également à sa femme Véronique avec beaucoup de tendresse. "J'aimerais remercier la personne en qui j'ai le plus confiance que j'aime et qui partage ma vie depuis plus de 11 ans maintenant. Merci à toi Virginie de supporter mes absences mes états d'âme. Merci de me dire les choses telles qu'elles sont et pas forcément celles que j'ai envie d'entendre et merci de m'aider à ouvrir les yeux et faire de moi un homme meilleur chaque jour", écrit amoureusement Nicolas Mahut qui évoque aussi la famille qu'ils ont construit ensemble : "J'ai beaucoup de chance de t'avoir ainsi que nos 2 enfants."
Nicolas Mahut connaît d'autant plus l'importance de la famille qu'il a été touché par un drame en novembre 2011. Son neveu de 2 ans est décédé dans un accident. Une épreuve douloureuse qui a donné une toute perspective à sa carrière. "Je suis extrêmement détaché par rapport à tout ce qui se passe sur le terrain (...) Ce n'est pas qu'une balle de break est moins importante qu'avant... Mais si, en fait, c'est moins important", avait-il confié à l'époque à L'Equipe.