Envoûtante dans la peau d'Angélique, Nora Arnezeder reprend le costume autrefois porté par Michèle Mercier dans une version historique et pourtant critiquée d'Angélique, marquise des anges. En 2013, Ariel Zeitoun dirige la jeune actrice de 24 ans que l'on avait découverte dans Faubourg 36, avant de la voir percer à Hollywood avec Sécurité rapprochée. Nous avons rencontré la délicieuse et très naturelle Nora, pour discuter avec elle d'Angélique, de femme libre, de fidélité...
Lorsqu'on lui demande si, à tout hasard, le poids d'un tel personnage peut handicaper, voire effrayer, Nora Arnezeder se dit d'emblée "honorée et flattée" par la proposition qui lui a été faite. Celle qui n'a pourtant aucun plan de carrière et préfère prendre son temps, refuse de parler crainte, et affiche son assurance : "J'ai des doutes dans ma vie, mais pas plus que cela sur un tel film".
"Angélique est intemporelle"
Pour elle, Angélique, "c'est un peu comme Roméo & Juliette", une histoire classique, et en même temps moderne. "Angélique est intemporelle. Et actuelle, ne serait-ce que pour la place de la femme dans le monde, face aux guerres de pouvoir", concède la jeune femme au regard lumineux. Alors, face à la caméra, Nora Arnezeder compose ce personnage, plus proche du roman originel signé Anne et Serge Golon. Elle dit alors avoir eu "l'envie d'en faire un beau personnage... pas un personnage qui joue dans la séduction, avec ses atout, pas un personnage qui veut être vu comme un concept". Selon l'actrice, Angélique est "quelqu'un de concret, qui n'est pas forcément romantique, mais qui le devient".
Et comme elle, la jeune femme, qui nous confiait être célibataire et être à la recherche de son Peyrac - l'homme qu'Angélique épouse de force, avant de finalement l'aimer - a des points communs avec son personnage. A commencer par le physique : "Angélique se fout totalement de plaire. Elle ne rentre pas dans des cases", tonne l'actrice qui n'est pas du genre à étaler ses atouts physiques incontestables devant le moindre objectif. Elle reste naturelle. Comme elle, "j'aspire à la liberté, à la fidélité" nous confie la pétillante demoiselle.
"J'ai parfois la pression de cette langue française"
Talentueuse, Nora Arnezeder aspire également à épouser, non pas Peyrac, mais une belle carrière pleine de promesses. Fruit de hasard, la sienne se partage entre l'hexagone et les Etats-Unis, parce qu'il y a justement "cette barrière de la langue qui n'en est pas une". Pour elle, la langue est "une autre appréhension du jeu". "Je suis française, ma mère est égyptienne, mon père autrichien avec un fort accent. J'ai parfois la pression de cette langue française. Quand je suis aux US, ce n'est pas ma langue, et j'évolue sans presse", confie la jeune femme. C'est pourtant en France que l'on croisera le bel ange : d'abord dans Fiston avec Kev Adams et Franck Dubosc, ensuite dans Louis la Chance face à une ex-jeune star du grand écran, Jean-Baptiste Maunier. Même si quelques projets à l'étranger "se discutent"...
C.R.