Pal Sarkozy, le père de Nicolas Sarkozy, profite avec joie des avantages d'être un proche du président de la République, et jouit d'une notoriété artistique acquise plus aisément que certains artistes méconnus.
Celui qui s'est récemment reconverti en peintre, et expose prestigieusement ses créations à l'Espace Pierre Cardin, à Paris, jusqu'au 9 mai, ne s'en cache d'ailleurs pas. "La position de mon fils m'aide énormément", déclarait-il récemment au Figaro Magazine.
Comme dans tous milieux, les liens de parenté et amitiés facilitent parfois les choses. Un constat qui agace profondément Alain Peyret, alias Pal, un plasticien professionnel âgé de 60 ans, résidant à Pierrelatte, dans la Drôme. Interrogé par Aujourd'hui en France, il reproche une "peopolisation extrême" de son homonyme Pal (Sarkozy) - et un manque de talent - qui éclipserait les 20 000 artistes peintres de France.
Véhément envers le père du chef de l'Etat - qui a récemment publié un ouvrage baptisé Tant de vie (éditions Plon) -, il a expliqué : "Ses tableaux sont plus proches du loisir créatif qu'autre chose. Si c'était un bon peintre, alors on le saurait depuis trente ou quarante ans, et peut-être même qu'on n'en parlerait pas."
Bien décidé à se faire entendre, Alain Peyret a même envoyé un courrier à l'Elysée dans lequel il a expliqué les difficultés rencontrées par les passionnés méconnus, qui ne peuvent vivre de leurs oeuvres malgré un travail acharné. "Et, là, on voit quelqu'un qui, grâce à son nom célèbre, accède aux plus grandes galeries alors que beaucoup, en dépit de leur talent, ne parviennent pas à se faire connaître. C'est choquant et contraire à la valeur travail prônée par le président !", s'est-il insurgé.
Voilà un artiste remonté et culotté, qui n'hésite pas à attaquer vivement... le papa de Nicolas Sarkozy. Quelle audace... mais c'est du parler vrai !