Natalie Morales, de la série Parks and Recreation, a fait son coming out sur les réseaux sociaux, vendredi 30 juin 2017. L'actrice américaine de 32 ans a profité du mois de la Fierté, qui donne lieu à des marches LGBT aux quatre coins du monde, pour parler de sa sexualité.
Je ne suis pas attirée par un genre
Sur Twitter, Natalie Morales a écrit : "Je fais mon coming out. Je veux que le monde le sache #PrideMonth." La star a ajouté un lien vers le site Smart Girls (lancé par son ancienne collègue Amy Poehler), qui renvoie vers un long message dans lequel elle s'explique. "Je ne m'aime pas me coller une étiquette, mais si c'est plus facile pour vous de me comprendre comme ça alors je dirais que je suis queer. Ce que queer signifie pour moi c'est simplement que je ne suis pas hétérosexuelle. Point barre. Ce n'est pas effrayant bien que le mot l'ait été pour moi (...) Je ne suis pas attirée par un genre en particulier mais par des gens", écrit-elle. Et l'actrice de confier qu'elle a pris conscience de son attirance pour les filles lorsqu'elle était étudiante et qu'elle est tombée amoureuse d'une camarade de classe prénommée Katy mais qu'elle transformait en Jorgie dans son journal intime par sécurité, pendant les années lycée.
J'avais honte et je me sentais sale
Dans sa jeunesse, Natalie Morales, qui avait étudié pendant un certain temps dans une école catholique, allait chez un thérapeute, mais elle ne se sentait pas en confiance pour dire ce qui n'allait pas. "J'avais honte et je me sentais sale. Je savais que l'Église disait que c'était mal et Dieu aussi (même si je ne comprenais pas pourquoi tant que ça ne blessait personne). On m'avait mis l'idée en tête que deux femmes qui s'embrassent, c'est dégoûtant", se souvient-elle.
Les choses restent plutôt inquiétantes
Aujourd'hui, elle se dit ravie des gros progrès qui ont été faits pour les droits LGBT et pour mieux encadrer les jeunes homosexuels, mais le combat est loin d'être fini. "La raison pour laquelle j'ai décidé de partager avec vous cela, c'est parce que même si dire qu'on est queer ce n'est plus très grave désormais, les choses restent plutôt inquiétantes pour des gens comme moi. Il y a des camps de concentration en Tchétchénie où des gens sont torturés en ce moment même. Dans notre propre pays, 49 personnes ont été tuées et 58 autres blessées l'an dernier juste parce qu'elles dansaient dans un club gay. Nos espaces de sûreté ne le sont plus. Je pense que c'est important que je vous dise que ce visage familier que vous voyez à la télé est le Q dans LGBTQ, de manière à ce que, si vous n'en connaissiez pas avant, maintenant c'est le cas. Je pense aussi que c'est important pour n'importe quel gamin effrayé, comme je l'étais, que je puisse vous dire que cette campagne "Les choses s'arrangent" est vraie. C'est le cas. Et vous n'êtes pas étrange. Pas mauvais. Pas impur. Vous êtes exactement comme Dieu voulait que vous soyez", écrit-elle.
Thomas Montet