Après une première moitié d'été pleine d'effervescence, entre les festivités du 10e anniversaire de son règne, le mariage de son neveu Pierre Casiraghi et de la belle et brillante Beatrice Borromeo, ou encore le gala annuel de la Croix-Rouge monégasque, le rythme s'est ralenti, pour le prince Albert II de Monaco. Le moment idéal, pour le premier père de famille du Rocher, de profiter enfin pleinement de son épouse la princesse Charlene et de leurs enfants le prince Jacques et la princesse Gabriella, mais aussi de s'échapper en pleine nature...
Ardent défenseur de l'environnement, qui a fait tout particulièrement de la préservation du milieu marin son cheval de bataille, via la fondation à son nom, et récompensait cette année l'acteur Leonardo DiCaprio pour son engagement, le prince Albert passait sa journée du mercredi 5 août 2015 dans le parc national du Mercantour. En tenue de baroudeur, casquette sur la tête et chaussures de randonnée aux pieds, cerné de partout par la grandeur de ces paysages fabuleux et préservés entre Alpes et Méditerranée, le fils et héritier du prince Rainier III, dont la passion pour les animaux était notoire, a commencé par aller à la rencontre d'un bébé star du massif : Aunos, le premier poussin gypaète barbu né (en mars dernier) naturellement après la réintroduction de l'espèce dans ces montagnes, dans les années 1980.
Dans les parages de la commune de Saint-Etienne de Tinée, Albert II de Monaco, en compagnie de la maire Colette Fabron et d'Alain Brandeis et Fernand Blanchi (respectivement directeur et président du parc du Mercantour), s'est ainsi pris au jeu de l'observation ornithologique pour apercevoir le gypaéton dans son nid, avec d'autant plus d'émotion que "c'est grâce à sa fondation et à son étroit partenariat avec le parc du Mercantour que ses parents, Rocca et Girasol, avaient pu être lâchés, respectivement en 2007 et 2008", soulignaient le lendemain nos confères de Nice-Matin / Monaco-Matin, après avoir suivi le souverain monégasque. Si le "petit" a déjà atteint, à seulement 5 mois, une envergure adulte de 2m80, un membre de la Fondation Prince Albert II de Monaco a confié attendre avec impatience son premier envol : "Il est très actif et bouge dans tous les sens (...) Ce n'est qu'une question de jours, voire d'heures. Il se met vraiment au bord du nid et ouvre largement ses ailes." Gageons que, depuis la visite princière, Aunos s'est mis à planer majestueusement dans le ciel du Mercantour... Loin des croyances populaires qui avaient jadis chassé l'espèce de ces lieux, l'avenir s'annonce radieux.
Après avoir passé du temps à braquer son regard vers les cîmes, le prince Albert l'a ramené vers la terre pour croiser celui des loups du Parc Alpha. A l'invitation d'Eric Ciotti, président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, le Monégasque a effectué une promenade de deux heures dans ce site exceptionnel de 12 hectares situé au Boréon à Saint-Martin-Vésubie, que plus de 500 000 visiteurs ont déjà eu l'occasion de découvrir en dix ans d'existence. Trois meutes de loups, et 22 individus au total, y vivent en semi-liberté dans de vastes enclos, que des affûts permettent d'observer. Le prince Albert a notamment pu assister au nourrissage et s'entretenir avec les soigneurs du parc, qui, comme le signalent nos confères de Nice-Matin, entretient depuis 2013 "un partenariat avec le Jardin exotique et avec le Musée océanographique de Monaco" : une collaboration qui vise à "la protection et la valorisation des sites naturels", met en avant Eric Ciotti.
Une belle journée à admirer la nature sauvage et à profiter du grand air pour le prince Albert, qui, la veille, se trouvait sur un chantier sous-terrain : mardi 4 août, le souverain monégasque procédait au dernier tir de mine assurant la jonction entre les attaques de creusement des têtes amont et aval du tunnel descendant à Monaco, reliant le boulevard du Jardin Exotique au boulevard Charles III. Fin des travaux prévue en juillet 2016.
Albert Ier explorateur, Rainier III bâtisseur... Le prince Albert II est à la hauteur de son héritage.