"Si je juge à un moment qu'il y a conflit d'intérêts, j'arrêterai !", déclarait récemment Léa Salamé dans les pages de Gala. La journaliste de 39 ans a donc choisi de quitter dès la fin du mois de mars et jusqu'au 27 mai, au lendemain du scrutin des élections européennes, l'antenne de France Inter et de France 2. Un choix motivé par la candidature de son compagnon Raphaël Glucksmann.
Le fondateur du mouvement politique Place publique, a officialisé ce vendredi 15 mars 2019 au matin sa candidature aux élections européennes. Une candidature soutenue par le Parti Socialiste. Invité de l'émission C l'hebdo, samedi 16 mars, Raphaël Glucksmann a été questionné sur la décision de sa compagne. "Ça me bouleverse, pour dire la vérité. C'est sa décision. Je la connais, je sais qu'on n'a pas tout le temps les mêmes idées, qu'elle a toujours placé sa déontologie au-dessus de tout, que jamais elle n'a été influencée par mes opinions dans la manière qu'elle a d'interroger les gens. Les auditeurs ou les téléspectateurs ne savent toujours pas quel est son parti pris politique dans la vie", a-t-il déclaré.
L'essayiste et désormais homme politique de 39 ans a ajouté : "Je pense que c'est un acte d'amour incroyable parce que c'est quelqu'un qui a toujours placé son travail au-dessus de tout dans sa vie. Je vais culpabiliser (...) Mais je comprends sa volonté de faire qu'une matinale comme celle de France Inter, qui est massive, ne soit pas prise dans des polémiques pendant la campagne des européennes. Ce qui est certain, c'est que je sais comment elle aurait mené ses entretiens si elle ne s'était pas retirée. Et je sais qu'elle aurait été parfaitement objective, parce qu'elle l'est et que moi-même encore aujourd'hui, j'ai du mal à savoir quelles sont ses options politiques."
Léa Salamé, qui se plaignait récemment de ne pas avoir assez de temps pour leur fils Gabriel (2 ans), va pouvoir profiter un peu plus de lui dans les prochaines semaines avant de reprendre sa double casquette de maman et de journaliste.
Thomas Montet