Roland-Garros a cela de magique que les Français et Françaises ont toujours du mal à y briller.
Depuis Yannick Noah en 1983, pas un athlète national n'a réussi à glaner le titre... Mieux, seul Henri Leconte a réussi à se glisser en finale. Une aberration mise en avant par le dernier vainqueur dans une tribune du Monde. Et cette année n'a pas échappé à la règle. Avant même le début du tournoi, le Français le plus apte à évoluer sur terre battue, Gaël Monfils, avait du déclarer forfait. Du côté des filles, Marion Bartoli, 7e joueuse mondiale et trouble-fête en puissance, a été contaminée par un virus quelques jours avant la compétition et est arrivée totalement affaiblie à Roland-Garros. Alors si les premiers jours furent favorables aux tricolores, entre les exploits d'Arnaud Clément et Virgine Razzano, les jours défilent et voient la colonie française se réduire à peau de chagrin. Et cela ne devrait pas s'arranger, puisque les surprenants Nicolas Mahut et Nicolas Devilder (286e joueur mondial) affronteront Roger Federer et Novak Djokovic...
Heureusement, une petite pastille vidéo intitulée Road to Roland-Garros permet aux joueurs de s'évader le temps de répondre à quelques questions. Accueillis par un sosie de Vincent Cassel, Jo-Wilfried Tsonga et Marion Bartoli ont embarqué pour une petite session de questions. Le 5e joueur mondial, qui s'est qualifié ce jeudi 31 mai pour les seizièmes de finale, juge ainsi ses différents coups, avant de noter... son physique et son sex-appeal. Puis il revient sur les Jeux olympiques de cet été et donne sa version du respect des anciens, qui consiste à ne leur laisser aucune chance.
Marion Bartoli, qui elle ne disputera pas les JO pour une histoire de règlement, s'assoit à son tour dans la voiture et passe à la casserole, confessant une fatigue certaine et bien normale après plus de 10 heures d'entraînement en à peine une journée et demie sur le court. Elle revient sur ses débuts à l'âge de 5 ans à suivre son père et son frère sur les courts, confesse avoir pleuré plus d'une fois devant des défaites de Pete Sampras dont elle était une grande fan, et admet avoir un sale caractère, la poussant lorsqu'elle était plus jeune à jouer au Monopoly avec son frère jusqu'à deux heures et demie du matin... Et du fait d'une préparation tronquée, Marion Bartoli n'aura fait qu'un petit tour à Roland-Garros, sèchement battue par Petra Martic, redoutable 50e mondiale (6-2, 3-6, 6-3). Une contre-performance pour Marion Bartoli qui n'aura pas trop de deux semaines pour se reposer et recharger les batteries. A condition de ne pas abuser du Monopoly.