Sarah Saldmann et François Ruffin fâchés en plein tournage : Léa Salamé leur demande de s'expliquer sur leur désaccord
Publié le 11 novembre 2024 à 14:56
Par Samya Yakoubaly | Rédactrice
Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons.
Ils ont tourné un film ensemble, "Au boulot !" et pourtant, l'avocate Sarah Saldmann et le politique et journaliste François Ruffin sont désormais brouillés. Ce qui ne les empêche pas de s'expliquer à coeur ouvert sur leur désaccord profond sur le plateau de "Quelle époque !".
Extrait de l'échange entre François Ruffin et Sarah Saldmann dans Quelle époque ! à propos de leur film "Au boulot !" © France 2
François Ruffin et Sarah Saldmann - Capture d'écran de l'émission "Quelle époque !" sur France 2, numéro du 9 novembre 2024 Maryse Burgot - Capture d'écran de l'émission "Quelle époque !" sur France 2, numéro du 9 novembre 2024 Sarah Saldmann - Capture d'écran de l'émission "Quelle époque !" sur France 2, numéro du 9 novembre 2024 François Ruffin - Capture d'écran de l'émission "Quelle époque !" sur France 2, numéro du 9 novembre 2024 Capture d'écran de l'émission "Quelle époque !" sur France 2, numéro du 9 novembre 2024
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L'émission Quelle époque ! sur France 2 ce samedi 9 novembre 2024 a accordé une large place à la promotion du film documentaire Au boulot !, réalisé par François Ruffin et Gilles Perret et dans lequel l'avocate parisienne Sarah Saldmann passe plusieurs jours en exerçant un métier payé au SMIC, à l'image de celui de Louisa Hareb, auxiliaire de vie depuis une vingtaine d'années. Toutefois, réunir la femme de loi et le journaliste-politique n'était pas une mince affaire car, comme l'indique la présentatrice, ils sont "un peu fâchés tous les deux". A tel point que celle qui intervient aussi dans Les Grandes Gueules, Cnews, Europe 1 ou Touche pas à mon poste, a disparu des quinze dernières minutes du film. Les deux intéressés s'en expliquent face caméra.

Le député Picardie Debout de la 1ère circonscription de la Somme a commencé son explication en recontextualisant les choses : "Vous savez que le 7 octobre, j'ai réagi avec clarté quand il y a eu les massacres qui ont été commis dans les kibboutz israéliens et j'ai dit à ce moment-là que c'était des actes terroristes commis par le Hamas, qu'une vie valait une vie, que les larmes d'une mère israélienne valaient les larmes d'une mère palestinienne." Il en vient ensuite au coeur de leur mésentente : "Parce que je ne peux pas faire un film humaniste ici et ne pas l'être là-bas. Depuis un an, on n'a jamais entendu Sarah Saldmann avoir un mot d'empathie pour les enfants à Gaza. Est-ce qu'elle est capable ce soir d'avoir un mot d'empathie pour les enfants à Gaza, pour des hôpitaux détruits, des gens qui se font opérer sans anesthésie ?"

Sarah Saldmann et François Ruffin, deux points de vue irréconciliables

Léa Salamé demande alors à Sarah Saldmann comment elle a vécu cette éviction liée à son soutien à la politique de Benyamin Netanyahou : "Ah, je l'ai très mal vécu parce que je ne voyais pas le lien entre le film et le conflit israélo-palestinien. Je ne voyais pas vraiment le rapport !" Elle précise que ce n'est pas elle qui a voulu disparaître du film : "Moi quand il y a des gens qui pensent différemment de moi, je confronte les idées, je dis pas : 'Non vous partez'... En tout cas, je l'accepte parce que je n'ai pas le choix. Après est-ce que je la comprends ? Moi, je ne fais pas de politique et je n'ai pas envie d'en faire. Donc ça me confère je crois une plus grande liberté."

© Allocine

A la demande des autres intervenants, notamment la journaliste et correspondante de guerre Maryse Burgot, Sarah Saldmann revient sur le sujet de Gaza et sa population décimée : "Je peux dire que tout a commencé le 7 octobre et qu'Israël a été victime le 7 octobre, ça je peux vous le dire. Et que quand on est victime, on se défend et qu'Israël a le devoir de se défendre, oui, je peux vous le dire." Elle ajoute, poussée par les autres membres du plateau à avoir une réaction : "Concernant les civils palestiniens et gazaouis, évidemment je peux déplorer ce qu'il se passe. C'est déplorable, ils n'y sont pour rien, ce sont des civils. Mais est-ce que c'était le sujet du film ?"

Ce à quoi François Ruffin répète sa position : "Pour moi, il n'y a pas de frontière à mon humanité. Je ne peux pas être humaniste ici et ne pas l'être là-bas. Je ne vais pas faire un deuxième film avec Sarah à Gaza." La compagne de Raphaël Glucksmann clôt le sujet qui a été débattu sereinement - une fois n'est pas coutume au regard de sa délicatesse - en laissant les téléspectateurs aller voir ou pas le film Au boulot pour juger de tout cela.

Ce nouveau numéro de Quelle époque ! a rassemblé près de 1,2 million de téléspectateurs, soit 22,2% de part d'audience avec un pic à 1,7 million (32,5 de pda) selon France Télévisions Pro.

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