Suite aux révélations sur l'Abbé Pierre, l'avis ferme de François Hollande : "Il faut retirer tout ce qui relève de cet homme"

La Conférence des évêques de France (CEF) a annoncé ce jeudi 12 septembre 2024 ouvrir sans délai, et sans attendre les 75 ans habituels, ses archives aux chercheurs, et notamment à ceux mandatés par Emmaüs, pour enquêter sur l'Abbé Pierre. L'objectif est de mieux comprendre toutes les accusations autour de lui, depuis ces nouveaux témoignages de femmes l'accusant d'agressions sexuelles. Emmaüs a annoncé une commission indépendante chargée "d'expliquer les dysfonctionnements" qui lui ont permis "d'agir comme il l'a fait pendant plus de 50 ans", sans que tout cela ne fuite.

Ce jeudi 12 septembre 2024, alors qu'il était l'invité de C à Vous sur France 5, François Hollande s'est demandé comment il possible d'apprendre tout cela aussi "tardivement", ajoutant que "c'est bien ca le problème". Pour l'époux de Julie Gayet, le verdict est sans appel : "Il faut retirer tout ce qui relève de cet homme qui, dans sa vie privée, s'est comporté comme d'une certaine façon, comme un délinquant, pour n'en pas dire davantage." L'ancien président de la République, et nouveau député, est donc favorable à ce que son nom soit retirer des rues, des écoles, ou encore des squares. Ce qui fait encore débat.

François Hollande a toutefois avoué que pour "une personne" de sa "génération", c'est "douloureux", ce qu'il se passe autour de l'Abbé Pierre, qui est pour rappel décédé en 2007. "Parce que c'était une forme de héros de l'engagement. Une personne qui permet par un cri, une action, de changer la vie des plus pauvres." Avant-hier, c'est Lambert Wilson qui s'exprimait sur cette affaire, sur le plateau de C à Vous. Il connaissait très bien cet homme, et l'avait d'ailleurs incarné dans le film baptisé Hiver 54, en 1989.

Nolwenn Leroy l'a également côtoyé de son vivant, en tant que marraine de sa fondation. Celle-ci pense d'ailleurs à se nommer différemment, suite à toutes ces révélations, sans oublier qu'Emmaüs "réfléchit" à indemniser les victimes. Des décisions soutenues par la chanteuse, qui s'est dite "désemparée" par tout cela sur les ondes de France Inter.