Il y a des histoires qui sont presque trop belles pour le cinéma.
Nous étions enchantés par un relooking de Tintin imaginé par James Curran, un designer anglais qui proposait son illustration des aventures du reporter sous forme d'un faux générique de film.
Grâce à sa nostalgie inventive - il réutilise la musique de Ray Parker et Tom Szczesniak du dessin animé, et parcourt la totalité des voyages du journaliste avec un seul rond et quelques accessoires - la vidéo avait conquis internet. A tel point qu'elle est arrivée jusqu'à Steven Spielberg, dont l'adaptation cartonne dans les salles depuis à peine une semaine.
Edgar Wright, co-scénariste du film connu pour Shaun of the dead et le récent Scott Pilgrim, a révélé sur son Twitter que le cinéaste américain a été si impressionné par le travail de James Curran qu'il l'a invité à l'avant-première londonienne pour lui proposer un emploi sur un de ses futurs films.
Spielberg tourne actuellement un film consacré à Abraham Lincoln, avec Daniel Day-Lewis, Joseph Gordon-Levitt, James Spader et Tommy Lee Jones. Il reviendra ensuite à la science-fiction avec Robopocalypse, situé dans un futur post-apocalyptique alors que les machines se sont rebellées. James Curran devrait donc faire partie d'une de ces aventures.
Le papa du cinéma hollywoodien fait néanmoins parler de lui de manière moins glorieuse du côté de la Belgique. Selon l'ancien chargé de la culture de Bruxelles, Philippe Decloux, sa présence aurait coûté 400 000 € pour seulement trois heures. Une information à peine démentie par Patrick Bontinck, président de VisitBrussel. Pour lui, l'avant-première n'a coûté "que" 200 000 € en aménagements exigés pour d'autres événements : "Un tel tapage médiatique aurait dû coûter entre 3 et 4 millions d'euros. L'investissement a donc été minimum." Si c'est lui qui le dit.