Dimanche 7 janvier 2018, TF1 diffusait un nouveau numéro de Sept à Huit, présenté par Harry Roselmack. L'occasion pour Thierry Demaizière de rencontrer Tristan Reese, "un homme transgenre homosexuel" qui a donné naissance à un petit Léo il y a six mois à Portland, aux États-Unis.
Né de "sexe féminin", Tristan s'est toujours senti homme : c'est à l'âge de 20 ans qu'il découvre "un phénomène qui s'appelait transgenre" ; "Là je me suis dit que j'allais pouvoir vivre dans ce monde dans ce corps qui m'a été donné à la naissance", confie-t-il. Ainsi, il a commencé à prendre des hormones dans le but de commencer "cette transition vers cette apparence extérieure d'homme, comme n'importe quel homme". En trois ans, Tristan a vu sa barbe pousser et sa voix devenir plus grave. Toutefois, il n'a pas eu recours à ce qu'il appelle "les trans-opérations du bas" ou opérations de réassignation sexuelle. Des interventions "très chères et qui se terminent parfois mal".
Avant de tomber enceinte, Tristan était déjà papa. En effet, avec son compagnon, il a adopté les enfants de la soeur de ce dernier, "plus capable de s'en occuper". "Nous sommes devenus parents de deux petits enfants et quand ils sont devenus plus vieux, nous avons voulu agrandir la famille. Donc je suis allé voir un docteur, il m'a examiné et m'a dit que tout était OK", raconte-t-il. Tristan a alors stoppé la prise d'hormones : "Il a fallu trois mois pour que mon corps de femme se remette en marche." Et six mois plus tard, il attendait son petit Léo... comme Thomas, l'homme enceinte de Secret Story 10 (NT1). "Nous avons fait ça à l'ancienne", a-t-il timidement précisé après une question indiscrète de Thierry Demaizière.
Si Tristan assure être le plus heureux au monde, il a rapidement déchanté. Sur les réseaux sociaux, la photo de son baby bump est loin d'avoir fait l'unanimité. Les internautes l'ont trouvé "répugnant" et ont même souhaité la mort de son bébé... "Je ne m'attendais pas à être insulté à ce point", a-t-il déploré. Mais face à tant de transphobie, le jeune papa peut compter sur le soutien de ses parents. Son père, médecin, lui a même confié qu'il aurait lui aussi souhaité ressentir les joies d'une grossesse. Quant à sa mère, elle respecte son fils et l'encourage. Une première victoire pour Tristan qui "ne [s'est] jamais senti autrement que comme un homme".