Attendue parce que seule réalisatrice présente en compétition officielle, Valeria Bruni-Tedeschi a connu les honneurs d'une superbe standing-ovation lors de la présentation hier après-midi de son troisième long-métrage, Un château en Italie. Plusieurs minutes d'applaudissements ont suivi la projection du film, à laquelle assistait une Valeria Bruni-Tedeschi émue aux larmes, au côté de sa mère, les yeux également humides.
Une fois la séquence émotion passée, la comédienne et réalisatrice était au côté de Filippo Timi et de son ex-compagnon, le mystérieux Louis Garrel, sur le plateau du Grand Journal. L'occasion de revenir avec émotion sur les images de ces applaudissements nourris, lesquels confirment également le bon accueil des films français, nombreux en sélection. La soeur de Carla Bruni-Sarkozy a en profité pour évoquer les inspirations de ce film familial forcément un peu autobiographique. "La culpabilité est un sentiment qui m'est familier", racontait-elle au Monde Magazine. Elle poursuit : "J'ai le sentiment que rien ne m'a apaisée, que rien ne m'apaise, que rien ne m'apaisera jamais."
Devant les caméras, elle évoquera alors sa soeur, qui a déjà tourné pour Woody Allen, à qui elle a déjà proposé de jouer et qu'elle espère voir un jour dans un de ses films. "Mais c'est surtout une très grande musicienne", souligne Valeria Bruni-Tedeschi en référence à l'album de Carla Bruni, sorti le 1er avril. Enfin, la réalisatrice a fait l'objet d'une très amusante chronique humoristique de Doria Tillier, qui a assuré sa météo sur une musique de Jurassic Park, tentant d'approcher le spécimen Valeria Bruni-Tedeschi, seule femme en compétition.
Sur le plateau de l'émission, on salue également le grand succès du premier film de Guillaume Gallienne, Les Garçons et Guillaume, à table, en course pour la Caméra d'or et déjà bon favori pour aller glaner ce prix prestigieux. Au côté de Valeria Bruni-Tedeschi, il raconte lui aussi ses souvenirs de famille, de ses parents qui le pensaient homosexuel et les quelques malentendus que cela a pu engendrer, alors que la réalisatrice évoquait elle ses souvenirs d'une Italie bourgeoise.
Enfin, en seconde partie de soirée, les cris de fans se multiplient pour accueillir Justin Timberlake pour Inside Llewyn Davis, présenté la veille en compétition. Arrivé au bras de sa femme Jessica Biel lookée par Roksanda Ilincic, Justin Timberlake a laissé le charme opérer, évoquant sa collaboration avec les frères Coen et une tournée imminente, sous le regard tendre de sa compagne installée en coulisses.