Alors qu'elle vient d'écrire et de mettre en scène la pièce Brigitte, directeur d'agence, à l'affiche du Vingtième Théâtre dans le 20e arrondissement de la capitale dès le 16 janvier, Virginie Lemoine s'est confiée sans retenue à l'animateur Philippe Vandel. Interrogée dans l'émission Tout et son contraire sur France Info, elle a révélé que son père la frappait parfois.
Invitée à parler de sa pièce comique, Virginie Lemoine a expliqué les raisons qui l'on poussée à d'abord s'investir dans l'humour, notamment aux côtés de Laurent Gerra. Et surprise, c'est pour pallier des blessures intimes qu'elle a cherché à faire rire les autres. "Ma différence, moi je l'ai connue à l'adolescence. J'ai perdu ma mère enfant. Mon père était absolument incapable de nous élever. A l'heure actuelle, on lui aurait retiré la garde de ses enfants. Dans les années 70, les parents violents, on n'y faisait pas très très attention", raconte-t-elle. Sous le choc d'une telle révélation, l'animateur lui demande alors clairement : "Votre papa était violent ?" Ce à quoi Virginie Lemoine lâche sobrement : "Très." Une violence qui se manifestait par "des coups" et qui "était terrible". Elle confie : "J'étais terrorisée par mon père."
Virginie Lemoine, héroïne de la série Famille d'accueil, a donc choisi l'humour comme moyen d'expression. Ce qui se traduit aujourd'hui dans la pièce Brigitte, directeur d'agence. L'oeuvre parle d'un couple dont le mari, hétérosexuel convaincu, s'amuse à se travestir à l'occasion. Un sujet qui risque de faire parler en pleine polémique sur le mariage pour tous. Pour l'actrice, aucun doute, les homosexuels sont des parents comme les autres. D'ailleurs, elle sait de quoi elle parle : "Je voudrais témoigner que c'est mon frère aîné qui m'a élevée, il est homosexuel et je pense que je lui dois tout. Si j'ai une vie construite, je le lui dois", dit-elle avec émotion.
Thomas Montet