Biographie
- Naissance : 20 mai 1972, Toulon
- Âge : 52 ans
- Signe astrologique : Taureau
- Résidence : France
Christophe Dominici, un des plus petits gabarits du rugby hexagonal, en est aussi l'un des plus grands noms. A une bagarre près, c'est en tant que footballeur professionnel qu'on aurait pu le connaître.
Né le 20 mai 1972 à Toulon, il prend très jeune sa licence au club de Solliès-Pont, avec lequel il disputera même un quart de finale de coupe Gambardella contre l'AS Monaco de [people=341]Lilian Thuram[/people]. Mais, un jour, une bagarre générale éclate au cours d'un match : Christophe se retrouve alors seul avec un coéquipier face aux onze adversaires. Ecoeuré par cet épisode et ce manque de solidarité, il se tourne, à 17 ans, vers le rugby, vecteur de valeurs humaines fortes.
Doté d'un gabarit poids plume (1,72 m pour 82 kg), Christophe Dominici débute au poste de demi d'ouverture, puis s'essaye à celui de trois-quarts centre, avant d'adopter sa position de prédilection lorsqu'il débarque au Rugby Club Toulonnais : ailier. Il connaîtra sa première titularisation face au SBUC, alors entraîné par un certain... [people_en_attente=1455]Bernard Laporte[/people_en_attente], qu'il retrouvera peu après. Après quatre saisons à Toulon, ne s'entendant pas avec ses dirigeants (à l'heure de la professionalisation du rugby), il contacte [people_en_attente=2030]Max Guazzini[/people_en_attente] : son histoire d'amour avec le Stade Français de Paris commence alors.
Une décennie (1997-2008) au cours de laquelle il connaît avec ses partenaires de nombreux bonheurs et autant de titres (cinq fois Champion de France, deux fois finaliste de la Coupe d'Europe, notamment). Christophe Dominici fait ses premières foulées sous le maillot du XV de France le 7 février 1998 contre l'éternel ennemi anglais, et marque son premier essai.
31 octobre 1999 : au terme d'un match héroïque et historique, la France se hisse en finale du Mondial en battant, contre toute attente, les monstrueux All Blacks. Crédité d'un match " phénoménal " et d'une note de 9 sur 10 par L'Equipe, auteur d'un essai de légende, Dominici devient une pièce maîtresse du XV tricolore. Au terme de la Coupe du Monde 2007, le meilleur marqueur français en Coupe du Monde (8 essais) annonce, en janvier 2008, sa retraite internationale, après 65 capes, 25 essais, un titre de vice-champion du monde et quatre sacres en Tournoi des VI nations. Il dit vouloir se consacrer à 100% à son club du Stade Français. A la fin de cette même saison, il raccroche les crampons pour en devenir entraîneur-adjoint.
En mai 2007, Christophe Dominici publie son autobiographie, Bleu à l'âme. Un titre éloquent. Car, si Christophe, l'un des Dieux du Stade (calendrier dans lequel il pose nu) les plus adulés, et chouchou incontestable des médias (membre du jury à l'élection de Miss France, mannequin pour Playboy et Paris Match, remettant d'un trophée aux NRJ Music Awards...), cultive un style serein qui séduit, il n'y a pas que du " cocorico " dans son " bleu à l'âme ".
Le Petit Poucet du rugby national a également vu sa vie personnelle plus meurtrie que par un impitoyable plaquage cathédrale : durant son enfance, alors que ses parents Nicole et Jean-Marie sont accaparés par leur travail, il passe l'essentiel de son temps avec sa grande soeur, Pascale. Une seconde maman, qui décède tragiquement dans un accident de voiture. Christophe a 14 ans et réagit très mal : pendant quelques mois, le gentil garçon devient un voyou qui multiplie rixes et gardes à vue. Puis il rencontre à 15 ans Ingrid, qui l'aidera à se remettre sur les bons rails deviendra son épouse. Mais les épreuves ne sont pas finies : 14 ans après la perte de sa soeur, Domi perd son ami Pierre Cesano. Mauvaise coïncidence : sa femme Ingrid le quitte. Il tombe en pleine dépression et doit entrer à la clinique des sports à Paris, où il est plongé dans un sommeil artificiel.
Il lui faudra du temps pour remonter la pente, mais, entouré et plébiscité, Christophe Dominici retrouvera le chemin des terrains avec le succès que l'on sait. Le Speedy Gonzalez du XV de France, dont les jambes de feu nous ont offert des courses prodigieuses et des souvenirs formidables, a transformé l'essai du sportif devenu star, et s'est taillé une belle place dans le coeur de ses compatriotes. Une belle place toute ovale.
Stupeur le 24 novembre 2020 : Christophe Dominici est retrouvé mort au parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), après une chute d'une dizaine de mètres. Le drame est d'autant plus douloureux pour ses proches que les circonstances de son décès restent floues... Tout en consolant leurs filles, Kiara (née en 2006) et Mya (née en 2009), sa veuve Loretta dément la thèse du suicide.