Entre les compteurs Linky qui font désormais scandale, les pénuries d'essence (et de moutarde ?), l'abonnement aux doses de rappel, les mesures jugées parfois incohérentes en matière d'écologie et la guerre en Ukraine, les Français vivent une période plus que morose. À l'inverse de la plupart des célébrités qui restent souvent dans le mutisme lorsqu'il s'agit de dénoncer des injustices, Alexandra Lamy, fidèle à elle-même, n'a pas hésité à pousser un violent coup de gueule contre la justice française.
Scandalisée par l'affaire concernant l'ex-vice-président du tribunal judiciaire de Dijon, Olivier Bailly, qui a proposé à des hommes de violer sa fille de 12 ans, l'ex-actrice de la série Un gars, une fille a repris les propos d'Andrea Bescond, militante pour les droits de l'enfant : "Tu étais juge pour enfants. Tu as proposé à des hommes de violer ta fille de 12 ans sur des sites libertins. Tu as été condamné à deux ans de prison, dont un ferme. Tu as fait appel car tu sais comment ça marche. Alors tu es rentré à la maison avec ton petit bracelet électronique. C'est cool d'être français et d'être un ancien magistrat Olivier Bailly ?".
1% des violeurs sont condamnés en France
La maman de Chloé Jouannet s'est ensuite également insurgée de la peine d'Olivier Bailly, rappelant par la même occasion des détails glaçants de l'enquête. "Pour rappel 1% des violeurs sont condamnés en France. PS : Bailly, le magistrat qui proposait à des hommes de violer sa fille de douze ans sur un site échangiste a été condamné mais finalement, il ne fera que du sursis... voilà voilà. On se crame pas entre collègues. Il écrivait sur le site : "Tu vas la forcer". Il leur suggérait qu'elle soit "humiliée", qu'ils urinent sur elle, qu'ils s'y prennent à "plusieurs", voire qu'ils la mettent dans "un réseau de pédos"", écrit la comédienne avant d'ajouter de manière très ironique : "Et vive la France". En fond de sa publication, l'actrice a affiché le visage du coupable.
Pour rappel, Olivier Bailly avait été jugé en son absence, le 18 février, pour "instigation, non suivie d'effet, à commettre des violences sexuelles" sur sa fille, alors âgée de 12 ans. Condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, il purgera la "partie ferme de l'emprisonnement sous la forme d'une détention à domicile sous surveillance électronique, dont les modalités seront fixées par le juge de l'application des peines", rappelait Le Monde.
5 000 euros de dommages et intérêts
"Interdit d'exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des mineurs pendant dix ans, le magistrat, qui réside toujours au domicile familial, devra verser à sa fille 5 000 euros de dommages et intérêts", concluait l'article.