Geneviève de Fontenay est toujours au coeur de la polémique ; la guerre qui l'oppose à Endemol (qui a racheté la société Miss France en 2002) n'est pas du tout sur le point de s'arrêter.
Depuis qu'elle a claqué la porte de la société Miss France (à cause de la participation de Kelly Bochenko - ex Miss Paris - à la Ferme Célébrités, émission produite par Endemol), Geneviève et son fils Xavier ne ménagent pas leurs efforts dans les médias pour expliquer leur légitimité à créer notamment une élection parallèle dès l'année prochaine.
GdF se targue déjà d'avoir le soutien de nombreuses personnalités, d'anciennes Miss et même de plusieurs délégations régionales prêtes à la suivre dans sa nouvelle aventure. Et malgré sa volonté de s'émanciper d'Endemol, la septuagénaire entendait rester fidèle à ses principes en contribuant aux élections régionales pendant son préavis...
Ça, c'est ce qui était prévu. Aujourd'hui, les choses sont en train de changer...
Dilemme : soutenir Endemol ? Ou soutenir Geneviève de Fontenay ?
Le puissant groupe Endemol a soumis un ultimatum aux 37 délégations régionales qui doivent choisir leur camp avant le 10 mai prochain, comme le soulève le journal la Dépêche. Préfèreront-elles suivre Endemol et porter la marque Miss France ? Ou Geneviève de Fontenay ? D'après le journal Le Parisien, 14 délégations se sont déjà exprimées en faveur d'Endemol tandis que les soutiens de Geneviève semblent se réduire comme peau de chagrin...
Autre coup dur pour celle qui fut l'image absolue de Miss France : Endemol a déjà rompu son contrat en tant que Présidente du comité Miss France. Contraint et forcé, apprend-on de source proche, mais devant les déclarations et les prises de positions de GDF, Endemol ne pouvait pas faire autrement. Alors que Geneviève souhaitait suivre les Miss jusqu'à leurs élections régionales (sans assister pour autant à l'élection nationale en direct de TF1), elle n'en a plus le droit, comme le stipule le mail que Sylvie Tellier, directrice de la société Miss France, a envoyé aux représentants régionaux. La Dépêche a reproduit le document : "J'ai bien entendu vos différents appels pour nous demander de trouver une issue raisonnable à toute cette affaire. Malheureusement les attaques quotidiennes de Geneviève et Xavier de Fontenay et les multiples incidents des dernières semaines forcent à constater que la poursuite d'une collaboration entre la société Miss France et le Comité est aujourd'hui impossible, ce que je regrette profondément.
Nous avons en conséquence été contraints de notifier au Comité la résiliation avec effet immédiat de tous les accords avec la société Miss France. À compter de ce jour, le Comité n'est donc plus autorisé à faire un usage quelconque de la marque "Miss France" ni à intervenir dans l'élection de Miss France 2011. Nous regrettons profondément cette situation, mais je pense que vous comprendrez que notre premier devoir est de protéger l'élection de Miss France."
Des délégations régionales encore divisées
Devant le tiraillement entre la fidélité du coeur (Geneviève est présente depuis le début) et la marque Miss France qui est vendeuse, les délégations régionales commencent peu à peu à se rallier à Endemol. Et même, GDF a des détracteurs. En effet, la déléguée Rhône-Alpes, par exemple, accuse Geneviève : "Geneviève n'avait pas le droit de nous dresser les uns contre les autres, nous, ses délégués régionaux. C'était à elle de trouver un compromis. [...] Elle dit qu'elle se bat contre les puissances de l'argent, mais quand elle vient faire son show dans nos régions, elle ne fait jamais de cadeau. Elle est payée et repart le lendemain. Elle a vendu Miss France à Endemol, mais elle a continué à travailler avec eux, à être rémunérée par eux, tout en critiquant sans arrêt les robes, les maillots, la musique."
Les critiques sont dures... Heureusement, GdF peut encore compter sur le soutien de certaines régions comme l'Ouest-Normandie. Bernard Pichard, son délégué qui a vu naître la jolie Malika Ménard en Miss, explique dans le Parisien : "Je m'entendais très bien avec Endemol, mais Geneviève, je la suis aveuglément, c'est le coeur qui parle. Pourtant, c'est un cauchemar. Mon choix de fidélité représente un manque à gagner énorme pour moi. Je suis devenu la bête noire d'Endemol. Une soirée Miss a été annulée dernièrement en Normandie. Je n'ai plus le droit de prononcer Miss France, alors que je suis le délégué de Malika Ménard." Un soutien difficile à assumer mais un soutien quand même : Geneviève peut être soulagée d'avoir des amis parmi les délégations... mais cela n'affectera en rien la machine Endemol.
Gdf a des soutiens... mais Endemol a un plan B !
En effet, 37 délégations régionales, il faut. 37 délégations régionales il y aura. Comme l'explique Sylvie Tellier dans le mail : "[...] Si vous ne souhaitiez pas poursuivre les relations avec la société Miss France et donc ne plus participer aux élections régionales pour l'élection Miss France, ce que je regretterais vivement, nous serions en effet contraints d'examiner d'autres candidatures."
Ce qu'il faut comprendre par là, c'est que les délégués qui soutiennent Geneviève seront tout simplement remplacés par d'autres responsables - qui soutiendront évidemment Endemol - pour l'élection nationale diffusée sur TF1. Ainsi, Bernard Pichard-la-bête-noire-d'Endemol sera remplacé par un nouveau délégué enclin à porter la marquer Miss France et suivre Endemol. Par conséquent, quoi qu'il arrive, à la prochaine soirée d'élection... toutes les régions seront représentées par une Miss approuvée par Endemol.
De son côté, Geneviève de Fontenay est évidemment affectée par la tournure que prennent les événements. Elle en parle dans La Dépêche : "Je ne peux plus utiliser le terme de Miss France. C'est donc la fin du Comité Miss France que je présidais depuis 1954. Cela me touche (sanglots dans la voix) mais je le range au rayon des souvenirs. [...] J'ai reçu le soutien de nombreuses personnes, en particulier des délégués régionaux. Je les en remercie [...]. Nous allons déposer sous peu les statuts du "Comité national Geneviève et Xavier de Fontenay". Les élections locales et régionales auront lieu normalement. Je viendrais à certaines élections locales (Miss Lot-et-Garonne le 22 mai, Miss Ariège le 10 juillet...)". Sur le projet d'émission concurrente, elle répond : "Cette année, il n'y aura pas d'émission télé du concours national. Mais la Miss élue, dont la dénomination sera dévoilée à ce moment-là, sera présentée aux médias. L'élection nationale sera télévisée à partir de l'an prochain. Nous avons des contacts avec des chaînes". Enfin, la dame au chapeau annonce que son avocat se charge actuellement de boucler le dossier contre Endemol, réclamant au passage des dommages et intérêts.
Endemol est en passe de reprendre le pouvoir... Quelle sera la contre-attaque de Geneviève de Fontenay ? Elle a une petite marge de manoeuvre, au moins pour cette année. Comme l'expliquait un délégué régional, les filles qui se présentent veulent être la vraie Miss france, celle de TF1 avec les cadeaux qui vont avec. C'est légitime.
Geneviève, ça semble bien mal parti toute cette affaire, il n'y a vraiment pas d'arrangement possible ?