Interview exclusive de Xavier de Fontenay : "Il y a un déferlement de haine à mon encontre !"

La polémique est à son comble, il est impossible de passer un jour sans lire ou voir une interview de l'un des protagonistes : le conflit Geneviève de Fontenay/son fils Xavier /Sylvie Tellier salariée d'Endemol, remplit les pages des magazines.

Depuis l'annonce du départ fracassant de Geneviève de Fontenay il y a quelques semaines, la société Miss France est ébranlée : les déclarations percutantes sont fréquentes entre les deux clans. D'une part, Sylvie Tellier directrice de la société Miss France, d'autre part Geneviève de Fontenay et son fils Xavier. Suite aux récents propos de la jeune maman Sylvie Tellier, Xavier a souhaité nous exposer son point de vue. Au coeur du grand déballage médiatique, il reste stoïque et paraît imperturbable. Calme et doté d'un sens aigu de l'argumentaire, il a exposé son plaidoyer devant le tribunal Purepeople. C'est à vous, jury, de le juger : est-il responsable de la polémique qui secoue Miss France ? Ou victime ?

Depuis l'année dernière, vous êtes partout : il y a quelques mois (novembre 2009), vous sortiez un livre polémique, L'histoire secrète des Miss France, dans lequel vous avez égratigné Endemol, certaines Miss et même votre mère. Pourquoi ce livre et pourquoi l'avoir sorti à ce moment-là ?

Beaucoup de bêtises ont été écrites sur le sujet des Miss France, un sujet qui passionne, j'en ai conscience. Étant la mémoire, avec ma mère, des élections de Miss, je voulais rétablir certaines vérités. Mais c'est étrange comme les médias ne se sont arrêtés que sur les chapitres croustillants sans s'attarder sur des passages tout aussi intéressants, notamment mon voyage en Côte d'Ivoire. J'y évoque aussi mon immersion dans la télévision et d'autres sujets : c'est un assez bon tour d'horizon. Je tiens à préciser aussi que ce livre se vend plutôt bien contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là : nous en sommes à 10 000 exemplaires vendus, c'est tout à fait convenable.

Après la médiatisation du livre, la médiatisation quant au départ de votre mère. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Alors, je tiens à annoncer que c'est absurde ce qui se dit : Endemol dit que je manipule ma mère. Mais vous savez : elle travaille à l'instinct, elle n'écoute personne, elle est sourde à toutes mises en garde y compris les miennes. Quand elle a appris qu'il était question que Kelly Bochenko entre dans la Ferme Célébrités, émission produite par Endemol, elle s'est sentie trahie. Elle a toujours dit qu'elle ne supporterait pas une surenchère de cette histoire. C'est une provocation d'Endemol dans l'optique de pousser ma mère à la sortie : les clichés de Kelly étaient inqualifiables ! Et là voilà qu'Endemol la contacte pour une de ses émissions. Pire, dans sa vidéo de présentation, elle use d'un ton goguenard pour évoquer son parcours et explique qu'elle a été Miss Paris sans parler de sa destitution ! Je conçois qu'elle est une victime, qu'elle a été instrumentalisée par Endemol mais il n'est pas normal qu'une Miss, qui n'a même pas été finaliste, ait plus de succès et d'argent que la Miss France. Et ce scandale, ma mère l'a très mal vécu, comme elle avait très mal vécu l'affaire Valérie Bègue : à ce moment, il est clair que cette Miss aurait du être destituée comme ma mère le souhaitait. Et on ne peut pas dire que je l'ai influencée car à ce moment-là on était en froid !

D'ailleurs, comment est venue votre réconcilaition ?
Vous savez, c'était plus une bouderie qu'une fâcherie. Elle avance en âge et lorsqu'elle s'est fait opérer des deux hanches et qu'elle s'est retrouvée seule, il me semblait normal d'être à ses côtés. Au niveau professionnel pourtant, je vous assure que ma mère est loin d'être isolée : seulement deux délégations régionales sur seize ne la suivront pas dans l'aventure d'une nouvelle élection. Et toutes les Miss France sont avec elles, à part les dernières, celles qui ont été élues sous l'égide d'Endemol. Des personnalités ont également apporté leur soutien comme Liane Foly, Yves Calvi, Jacques Séguéla et d'autres... Elle a l'opinion publique pour elle, elle a la légitimité.

Vous revenez souvent sur Endemol, mais vous avez cédé la société Miss France au groupe en 2002 [pour une somme avoisinant les 6 millions d'euros]...
J'étais prêt à simplement prendre le chèque et les laisser gérer mais ils ont insisté pour nous garder ma mère et moi, en tant que conseillers sur les élections.

Pourtant, dès 2006, vous avez été écarté...
Non, dès 2004 ! Ma mise au placard a coïncidé avec le départ d'Axel Duroux (licencié à cette date par Endemol et qui gagnera gros aux prud'hommes NDLR) [ancien "bras droit fugace de Nonce Paolini à la tête de TF1 en 2009, NDLR] de la société Endemol. Dès la vente de la société, il avait été établi qu'il n'y aurait pas de passerelle entre Miss France et les émissions de télé réalité car évidemment, nous savions qu'Endemol produisait ce genre de programmes ! Il avait également été prévu avec Monsieur Duroux, qui était respectueux de notre volonté, que les Fontenay continueraient de gérer tout ce qui a attrait à Miss France. Seulement, ces accords ont été quelque peu compromis lors du départ fracassant de Duroux qui était en désaccord avec Stéphane Courbit [qui a vendu ses parts d'Endemol en 2007]. Lui était plutôt dans l'optique "on fait ce qu'on veut". Le résultat, on le connaît...

Et pourquoi être finalement parti seulement en 2006 ?
C'était la fin de mon mandat et vu que l'on n'avait manifestement plus besoin de moi, il n'était pas envisageable de renouveler. Vous savez, ils m'ont poussé à partir en "omettant" de me convier aux réunions par exemple. Ils ont fait de même avec ma mère qui n'était pas consultée pour les décisions les plus basiques comme le choix des robes ou des maillots de bain ! Tout a été orchestré par Endemol qui cherchait à nous évincer. Je n'avais pas de notoriété spécifique, je n'ai donc jamais protesté contre le groupe, mais ma mère est extrêmement populaire et elle n'entend pas se taire !

Vous avez perçu des indemnités lors de votre départ ?
Rien. Pas un centime.

Vous avez l'air d'en vouloir au groupe...
Absolument pas, je ne suis pas amer, je les trouve pathétiques. On constate quand même que ces dernière jours, c'est à mon encontre qu'il y a eu un déferlement de haine, notamment de la part de Sylvie Tellier. Cette ancienne Miss m'accuse de tous les maux mais elle crache dans la soupe !

C'est à dire ?
Dans le livre qu'elle a écrit avec ma mère, Sans compromis, elle a rappelé à plusieurs reprises que je l'avais aidée. Je l'ai soutenue lors de son couronnement alors que ma mère elle-même y était hostile. Et maintenant elle m'accuse de manipuler ma mère ! Et dire que j'ai même essayé de lui trouver du travail à la fin de son règne pour qu'elle devienne journaliste... Mais aujourd'hui, elle est à la tête de la société puisqu'elle en est directrice : elle n'a de directrice que le nom, elle n'en a pas les compétences. Elle est arrivée à ce poste par cooptation. Et contrairement à ce qu'elle avance, je ne multiplie pas les apparitions publiques, je ne cherche pas à paraître : je n'ai fais que deux émissions avec ma mère ! Notamment le Grand journal vendredi dernier : ma mère savait que Sylvie serait présente et a d'ailleurs donné son accord pour qu'elle vienne. J'ignorais sa présence.

Sylvie Tellier n'a pourtant jamais manqué de respect à Geneviève, renouvelant même régulièrement son estime à son égard...
Elle ose accuser les gens de manipulation, c'est grave ! Elle est la voix d'Endemol et a contribué à pousser ma mère à la sortie.

Et qu'en est-il pour Geneviève ? Elle va finalement vous suivre dans votre projet de monter une élection parallèle...
Ma mère n'a pas besoin de moi pour monter une nouvelle élection, que celle-ci fonctionne ou pas. Elle est fidèle à ses principes et effectue son préavis de trois mois conformément à sa lettre en date du 13 février. Rendez-vous compte qu'en aidant aux élections régionales, elle aide à trouver les Miss qui composeront l'élection de l'année prochaine [chez TF1] ! On ne peut pas dire qu'Endemol soit aussi délicat puisqu'ils ont envoyé un courrier à ma mère lui payant son mois d'avril au prorata des jours travaillés et pas le mois entier. Quant à l'élection que nous sommes en train de mettre au point sur une chaîne concurrente, elle est encore au stade de réflexion [GdF a déjà annoncé qu'elle ne serait d'ailleurs pas présente sur le plateau de l'élection, NDLR].

Merci à Xavier de Fontenay pour nous avoir accordé du temps. Et c'est désormais à vous, jurés de Purepeople, d'émettre votre verdict.

Propos recueillis par AJC

Propos ne pouvant être repris sans la mention du site Purepeople