Purepeople : Peux-tu nous parler de la période qui a suivi la Star Academy ?
Alex Balduzzi : Eh bien, j'ai eu mille vies ! J'ai fait plein de choses pas toujours médiatisées. J'avais participé à l'émission pour faire connaître mon groupe Bomb Jack, créé avec mes cousins. Sorti de la tournée de la Star Academy, on a continué à faire des concerts pendant quatre ou cinq ans tout en essayant de signer en maison de disques. Mais elles me voyaient plus dans une carrière solo et nos tentatives ne se sont pas concrétisées par un succès. On a fait trois maquettes d'albums, mais j'ai essuyé pas mal de plâtres à l'époque. Ce n'était pas évident psychologiquement.
Tu as continué dans la chanson ?
Quand le groupe s'est arrêté, j'ai joué en cabaret. J'ai continué dans le spectacle vivant, essentiellement. J'ai travaillé au Don Camilo pendant quelques années, une grosse institution à Paris. Je participais à des cabarets chansonniers, où on fait de l'humour sur l'actualité et des tours de chant pour espacer les sketchs. Ensuite, l'aspect comédie est arrivé par occasion. Mon rôle dans Sous le soleil, par exemple, ou la figuration dans Emily in Paris. Mais j'ai toujours suivi mon instinct de musicien.
Quels sont tes projets ?
Placide, mon nouveau groupe ! C'est le projet qui me tient à coeur. J'ai passé trois bonnes années à réfléchir à ce que je voulais proposer de nouveau. Après les cabarets, j'avais fait quelques EP pour m'amuser, mais ils manquaient un peu de vérité. Puis j'ai rencontré Lionel Naudon, mon ami musicien, sur les routes des concerts. C'est mon mentor. On partage beaucoup d'admiration pour le rock. On essaye de mettre ma voix un peu plus en avant, un timbre que je n'avais pas osé travailler auparavant. Notre premier album est en préparation. Ensuite, on aimerait défendre ça sur scène.
Tu as gardé contact avec certains candidats de la Star Academy ?
Très clairement avec Philippe Miro puisqu'on travaille ensemble. On n'a jamais perdu contact en fait, on a écrit des chansons ensemble. Là, on travaille sur un spectacle pédagogique de prévention auditive, qui présente l'histoire des musiques amplifiées, les risques qu'on encourt avec l'écoute prolongée et trop intense de la musique avec des écouteurs. Sinon, je suis resté contact avec tout le monde, mais de façon un peu moins régulière et intime.
Tu penses quoi du parcours de Nolwenn Leroy, grande gagnante de la saison 2 ?
Elle s'en est vachement bien sortie. Il faudrait que je lui pose la question, mais je pense qu'elle est très contente de son parcours. En tout cas, elle a fait ce qu'elle a voulu, et je pense que c'est ça le plus dur, d'arriver à exister dans un paysage musical assez riche, d'avoir sa marque de fabrique, sa signature, ses collaborations. On peut regarder ça avec un oeil enjoué.
Il paraît qu'elle retrouve certains candidats tous les ans à Paris. Tu en fais partie ?
Il y a eu des revivals, comme on les appelle, souvent pendant les fêtes de fin d'année. Je crois que c'est l'initiative de Nolwenn, oui, ou celle de Jérémy Chatelain. Si vous aviez un carton VIP, vous pourriez venir et savoir qui nous rejoint, mais je vais garder un peu de suspense ! La première fois, c'était dans un resto. Maintenant, on se retrouve plutôt chez les uns chez les autres.
Tu en es où, côté vie privée ?
À l'époque de la Star Academy, ce qui faisait partie de la part traumatisante du truc, c'était de devoir dévoiler ces choses. Il faut le porter derrière. Moi, je n'ai pas trop envie de parler de ma vie privée, ça me concerne. Après l'émission, dans des interviews, j'avais beaucoup de questions à ce sujet puisque j'avais une histoire avec l'une des candidates. Je ne trouvais pas d'intérêt à ça. Mais si vous vous posez vraiment la question : non je n'ai pas d'enfant, mais oui, je suis en couple.
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.