Alors que certains joueurs et joueuses de tennis préparent Roland-Garros du côté de Monaco, à l'image de Caroline Wozniacki et Serena Williams, le troisième mondial Andy Murray est déjà sur les cours en terre battue, à suer sous les ordres d'Amélie Mauresmo, enceinte.
Sous la grisaille parisienne, le duo a repris sa marche en avant après avoir triomphé à Madrid face à Rafael Nadal, tenant du titre en Espagne et qui tentera d'accrocher un 10e Roland-Garros à son palmarès. Porte d'Auteuil, la future maman Amélie Mauresmo dirigeait un entraînement de son poulain Andy Murray, qui a intégré le Top 3 mondial sous les ordres de la capitaine de Fed Cup.
Son petit ventre rond bien visible malgré un large sweat à capuche gris, Amélie Mauresmo s'est montrée très complice avec l'Écossais, qui depuis son mariage avec la belle Kim Sears surfe sur la vague de la victoire. Une complicité qui contraste avec les critiques qu'avaient reçues le duo, et notamment Amélie Mauresmo, au début de sa collaboration. Une situation sur laquelle s'est ouvert Andy Murray dans un long entretien accordé au Red Bulletin. "J'ai été très surpris de la quantité de critiques qu'Amélie a reçues à chacune de mes défaites. Je sais que beaucoup de joueurs ont été surpris. (...) Plusieurs commentaires ont été faits dans la presse avant que cela devienne officiel, et plusieurs personnes pensaient que c'était une blague. Pour moi, c'est complètement fou d'entendre ça", a-t-il lâché, expliquant qu'avec Amélie, il pouvait s'ouvrir sur ce qu'il ressentait.
"Bien sûr cela dépend de la personne, mais en règle générale, quand il y a cinq ou six mecs autour d'une table dans une environnement de compétition, ce n'est pas agréable, a-t-il confié. Plusieurs fois, j'ai trouvé dur de m'ouvrir, tu te sens jugé, cela s'apparente à une signe de faiblesse. Je ne me sens pas en compétition avec Amélie, quand on parle, c'est plus une collaboration." Une collaboration qui l'a visiblement rendu plus féministe, lorsqu'il a découvert les réactions concernant Amélie, "un choc" pour lui.
Toutes les "réactions négatives" à l'encontre de la Française lui on fait comprendre à quel point le fait d'avoir embaucher une femme pouvait avoir une portée symbolique. "Je suis pour que tout le monde soit égal, et si c'est ça être féministe, alors oui, vous pouvez dire que je le suis, a-t-il expliqué au Red Bulletin. J'ai vraiment ouvert les yeux quand j'ai commencé à travailler avec Amélie. L'inégalité est une chose que j'ai commencé à voir et qui me passionne. Ça m'a ouvert l'esprit." Et les portes du Top 3 mondial...