Annie Girardot, 78 ans, est atteinte d'Alzheimer depuis à présent dix années. Si son combat contre la maladie a été conté l'an dernier par Léo Bardon, son ancien secrétaire, dans Annie, te souviens-tu... (éditions Michel Lafon), sa fille s'est récemment également exprimée quant au quotidien de sa maman, dans les colonnes du Parisien.
Alors qu'elle confiait que la célèbre actrice était dans une période difficile et qu'elle ne reconnaissait presque plus ses proches, Giulia Salvatori, 48 ans, est revenue cette semaine sur la difficulté de la voir ainsi, via une interview accordée à Télé Loisirs.
C'est installée au Quai des Brumes, restaurant situé à Mary-sur-Marne, que la fille unique de la comédienne a confié : "J'arrive un peu à communiquer avec elle. Mais il faut la stimuler. Encore et toujours. Physiquement, elle est amoindrie et ne marche plus depuis trois ans."
Elle a expliqué que Claude Lelouch, avec qui elle a collaboré à de nombreuses reprises, était la seule personne du métier qui lui manifestait son soutien, ajoutant : "Delon, c'est autre chose : il n'a pas envie de voir maman comme ça et je le comprends. Faut lui laisser sa dignité. Qu'on lui fiche la paix !"
Concernant le frère d'Annie, Jeannot, également atteint d'Alzheimer et résidant dans le même établissement spécialisé, Giulia a raconté : "Ils sont chacun dans leur monde et il ne faut toujours pas les contrarier mais plutôt s'adapter. Jeannot parle de leur mère, mais il a lui aussi atteint un stade avancé de la maladie." Elle a ajouté que sa maman se relaxait le soir avec de la musique : "Je lui amène de la mousse au chocolat et du Coca. Elle adore ça. Ce sont nos instants de complicité".
Si la fille de l'actrice se sent psychologiquement dans "un gouffre total", elle a également affirmé que ses propres finances étaient plus que critiques. "Je touche le RSA (revenu de solidarité active ndlr), c'est ainsi : ma mère ne possède qu'un appartement à Paris. Le reste s'est évaporé. On va dire ça comme ça... Aujourd'hui, je ne demande qu'une chose : renouer avec mon métier de comédienne. J'ai été à bonne école, non ?"
Ici, Giulia Salvatori livre encore une fois un témoignage émouvant...
L.R