C'est une affaire qui fait parler en ce mercredi 20 décembre : la démission d'Aurélien Rousseau. Déjà, les yeux sont rivés sur le gouvernement alors que le porte-parole Olivier Véran, a confirmé, la démission d'Aurélien Rousseau à l'issue du Conseil des ministres, lui qui s'était désolidarisé du projet de loi immigration voté hier. Il est remplacé "en interim" par son actuelle ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo. On nie néanmoins toute crise dans le camp présidentiel, malgré le malaise créé par cette démission. Depuis le début de son arrivée au gouvernement, le ministre de la Santé n'a pas vécu un fleuve tranquille, notamment en raison de son couple qui a été pointé du doigt.
Car, aussitôt ce dernier a été choisi pour intégrer le gouvernement d'Elisabeth Borne que son couple faisait parler. En effet, Aurélien Rousseau partage la vie d'une femme brillante et puissante, Marguerite Cazeneuve, qui n'est autre qu'une dirigeante de l'assurance maladie. Âgée de 35 ans, la jeune femme est en effet directrice déléguée de la Caisse d'Assurance Maladie, après avoir été cheffe de pôle et conseillère Santé, solidarités et protection sociale de Jean Castex et conseillère d'Emmanuel Macron pour les retraites et la santé. Une proche du Président, donc, qui a également travaillé au Cabinet McKinsey et qui a eu un bébé, en 2020, avec le ministre, déjà papa de deux autres enfants.
Alors forcément, rapidement un conflit d'intérêt a été évoqué, lors de la nomination d'Aurélien Rousseau. Alors que cette proximité avec le Président avait été assumée par le couple, la Haute Autorité de transparence de la vie publique avait tranché le mardi 25 juillet sur ce cas : "Pas de conflit d'intérêts", comme le rappelle Libération. Si la situation était particulière, puisque la directrice déléguée de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) était administrativement sous l'autorité de son mari, le collège de la HATVP a rappelé dans son communiqué "que la notion de conflit entre intérêts publics ne s'applique que si les intérêts en cause ne sont pas convergents. La Cnam est un établissement public national à caractère administratif dont la mission principale est de veiller à l'équilibre financier des branches 'maladie' et 'accidents professionnels'. Elle est soumise au contrôle des ministères de la Santé et de l'Economie et des Finances, lesquels signent avec elle une convention pluriannuelle d'objectifs et de gestion (COG) qui formalise la convergence des intérêts entre l'Etat et l'établissement public." Beaucoup de bruit pour rien donc.