Aurore et Jonathan ont tenté la folle aventure Pékin Express 2021. Si l'on ne compte pas l'accident de voiture dans lequel ils ont été impliqués, les tourtereaux ont vécu de nombreux moments forts lors du tournage. Interrogés par Purepeople, ils ont évoqué leur expérience.
Votre aventure a été marquée par la tourista d'Aurore en Ouganda. Que s'est-il passé ?
Aurore : On est un peu les chats noirs de l'aventure.
Jonathan : Je trouve que la tourista c'est une maladie qui rassemble à un moment (rires). On l'a tous, ce n'est pas glamour mais ce n'est pas très grave. Mais c'est vrai qu'Aurore a été plus touchée que les autres. A un moment, elle était épuisée par tout ça. L'étape en Ouganda, ça a été éprouvant pour le corps.
Avez-vous continué la course entre temps ?
Aurore : On a eu la chance de vivre un privilège extraordinaire qui était le safari, lors de la première émission. Et on avait tellement faim qu'on n'a pas contrôlé ce qu'on a mangé à l'hôtel. On s'est fait plaisir et le destin nous a fait payer notre privilège. J'ai été malade toute la nuit, mais je ne voulais pas appeler le médecin pour ne déranger personne. J'ai préféré attendre le lendemain. Au réveil, j'étais incapable de mettre un pied par terre. Je vomissais tellement que ce n'était pas possible. La production a retardé la course d'une heure, le temps que je puisse être perfusée et réhydratée. Ensuite, on a repris la course comme tout le monde, on a réussi à se qualifier in extremis. Mais je pense qu'on ne nous voit pas parce que la production a beaucoup de respect pour nous. Je crois que je me suis évanouie à plusieurs reprises, j'ai vomi tout ce que je pouvais vomir... Le soir, j'ai de nouveau fait un gros malaise. Le médecin m'a dit que c'était la dernière fois qu'il me perfusait, que ça ne pouvait pas durer. Si le lendemain je ne me sentais pas mieux, on me sortait de la course. Par miracle le lendemain, j' avais juste mal au ventre. J'ai donc pu disputer l'épreuve d'immunité qu'on a gagnée.
Comment décririez-vous votre périple en Grèce ?
Jonathan : Ca a été particulièrement compliqué. Il y avait une appréhension et une crainte à cause du virus. En plus les règles ont évolué, notamment sur le stop où on ne pouvait monter que dans une voiture avec un seul passager. Il y avait la crainte des Grecs aussi vis-à-vis du coronavirus, c'était d'autant plus difficile de trouver un logement pour la nuit. Ca a perturbé la course mais finalement, ça lui a donné aussi une dimension différente. On est les seuls à avoir vécu une course en pleine pandémie. On a vécu un deuxième Pékin Express finalement.
Aurore : Lors d'une course, on est restés coincés au bord de la route pendant neuf heures. Personne ne voulait nous prendre alors qu'on avait arrêté plein de voitures. C'était l'un des pires moments de Pékin Express.
On a pu voir que vous avez passé une nuit à la belle étoile. Vous ne vous êtes pas fait embêter ?
Jonathan : Je n'ai eu aucune crainte. C'était magnifique, j'ai adoré ce moment même si on n'a pas pu avoir un moment de partage avec des locaux. On a passé une nuit très agréable avec les clapotements de l'eau. Le plus beau cadeau, c'était le lever de soleil avec la mer juste en face.
Aurore : C'était une soirée très agréable. J'étais bien entourée en plus. J'avais Jonathan d'un côté et de l'autre, notre médecin qui s'occupait de nous depuis l'Ouganda. Il a bien veillé sur nous.
Jonathan : Il a ronflé aussi (rires).
Vous avez également passé une soirée mémorable chez un habitant car, Jonathan, c'était une soirée bien arrosée pour vous.
Jonathan : Il faut savoir une chose, c'est que je ne bois jamais d'alcool. J'ai une vie très saine, je suis très healthy, limite chiant. Et en fait, ce monsieur ne parlait pas anglais. Mais je sentais qu'il trouvait beaucoup de plaisir à me faire déguster l'alcool local qu'il fabriquait. Je me suis laissé porter par la situation. J'ai fait un remake de la scène de Kad Merad dans Bienvenue chez les Ch'tis, qui tape de portes en portes. Il se retrouve à tituber un peu et c'était mon cas. A vivre dans l'instant, c'était un moment extraordinaire.
Aurore : Le lendemain, il puait l'alcool mais ça a été.
Lors des premiers épisodes, vous parlez de votre difficulté à avoir un enfant. Vous avez ensuite révélé lors d'une interview que vous avez créé une association baptisée Les Cigognes déboussolées. L'émission a-t-elle eu un impact sur votre projet ?
Aurore : On l'a créée pendant le confinement. Pour le moment, on n'a qu'une page Facebook mais depuis plusieurs semaines, on reçoit beaucoup de messages de soutien. On a reçu aussi un message d'une association nationale sur la PMA qui trouvait que notre asso était sympa. Ca reste au niveau local pour le moment parce qu'on n'a pas de locaux, on a peu de moyens et la crise sanitaire vient un peu tout perturber. Mais les gens nous remercient de pouvoir mettre des mots sur les maux. Aujourd'hui, le sujet de la PMA est tabou alors que ça touche beaucoup de couples en France. Donc je pense qu'il faut en parler.
Jonathan : On porte un sujet sensible. Certaines personnes n'en parlent même pas à leur propre famille. Mais ce n'est pas une tare, ce n'est pas de notre faute si on n'a pas d'enfant. Se montrer, assumer et dire qu'on n'arrive pas à avoir un bébé, ça a fait du bien à beaucoup de gens qui se sont reconnus en nous. Notre gain dans Pékin Express, c'est d'avoir lancé Les Cigognes déboussolées. Sans cette aventure, on ne l'aurait peut-être jamais fait. Ca part d'une rencontre [une soirée chez une habitante lors de leur passage en Ouganda, NDLR], elle grandit avec un constat et on se dit qu'on a eu cette révélation lors du tournage. C'est une belle victoire la création de cette association.
Où en êtes-vous de votre combat aujourd'hui ?
Jonathan : On le poursuit, c'est un combat de longue haleine.
Aurore : On ne sait pas trop où il va nous emmener mais peu importe le résultat, on est très croyants et on croit en notre destinée. Si un jour on nous annonce qu'on n'aura jamais la chance d'avoir un enfant, on se dira que notre place est ailleurs.
Jonathan : Peu importe les sommets, ce qui compte le plus ce sont les chemins empruntés comme on dit. Je crois qu'on donne une bonne direction à ce chemin parce que finalement on cultive notre échec pour en faire une réussite destinée aux autres. C'est ce qui compte le plus pour nous.
Vous avez failli louper votre casting de Pékin Express à cause des embouteillages. Que s'est-il passé ?
Aurore : Les provinciaux ont débarqué à Paris. On aurait dû comprendre qu'on allait être des chats noirs à ce moment-là. J'ai été en retard même le jour de mon mariage (rires). Notre retard a fait rire l'équipe du casting. On s'est excusé mille fois. Au final, le casting a duré dix minutes. On s'est dit : 'Mais pourquoi on est venus ?'
Jonathan : On est le seul binôme qui arrive avec deux heures de retard. On s'est dit qu'on n'allait pas être pris comme c'était court. Nous étions dégoûtés.
Aurore : On s'est dit qu'on s'était tapé deux heures et demi de route et trois heures de bouchons pour rien.
Quel bilan tirez-vous de votre aventure ?
Jonathan : C'est une vie dans une vie Pékin Express. C'est un accélérateur de plein de choses et je pense que cette aventure il faut la vivre pour comprendre. Elle nous a fait grandir. Nous sommes reconnaissants vis-à-vis du programme car il nous a apporté énormément.
Aurore : C'est l'une des plus belles expériences de ma vie. Ca nous a permis d'agrandir notre cercle amical parce qu'aujourd'hui, on a de nouveaux amis proches de nous. Ca nous a aussi permis de comprendre que la vie est belle et qu'il faut en prendre soin.
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