Béatrice Dalle© Abaca
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Béatrice Dalle et Virginie Despentes avaient tout pour bien s'entendre. Ces deux personnalités fortes et à la carrière artistique sulfureuse se sont pourtant seulement rencontrées il y a peu. Il semblait évident pour l'auteur de Baise-moi et Apocalypse bébé de voir en Béatrice l'héroïne de l'adaptation de son propre roman, Bye Bye Blondie (sortie prévue en 2011) et c'est ainsi qu'elles se sont vues. En quelques instants, une complicité est née et le magazine Elle fait part de leur belle relation, où les mots d'ordre sont indéniablement sincérité et authenticité, avec une Béatrice plus en forme que jamais. Extraits.
Si la scène de Béatrice Dalle se dévoilant dans 37°2 le matin est culte, elle n'est pas particulièrement à l'aise avec les scènes de sexe : "Que ce soit avec un garçon ou une fille [Dans le film Bye Bye Blondie, elle retrouve son amour d'enfance, Emmanuelle Béart], c'est pareil. Si les gens savaient à quel point une scène hot, c'est la chose la moins érotique qui soit... Tu répètes en peignoir, en chorégraphiant précisément chaque geste. Puis tu plonges..."
Avec la même franchise, elle aborde sa vie de couple avec son époux Guénaël Méziani qui vient d'être condamné à deux mois de prison ferme le 14 septembre, alors qu'il purge déjà une peine pour viols avec actes de torture et séquestration sur une ancienne compagne. L'histoire d'amour est passionnelle et difficile et il n'y a personne de mieux que Béatrice Dalle pour en parler :
"Je vais voir tous les mardis mon mari au parloir, à Avignon. Quand tu sais que tu n'as que trois quarts d'heure, les moments que tu vis, la main contre la grille, c'est d'une intensité folle. Je sais qu'on va me dire : ça te fait jouir parce que c'est interdit. Mais ce n'est pas que ça, je ne suis pas aussi puérile ! La vérité est que j'ai eu un coup de foudre pour un homme qui était en prison. Son esprit m'a éblouie. Voilà. La vie nous a imposé cette situation. On ne l'a pas choisie. En ce moment par exemple, j'en ai marre, vraiment marre."
En entamant le sujet de l'amour, l'actrice se révèle plus que jamais comme une femme déterminée, non pas soumise à un homme, ni à qui que ce soit : "Je ne fais d'efforts pour personne. Si je vais voir mon homme, c'est pour moi, pas pour lui." Pour les rôles au cinéma, elle est tout aussi ferme sur les choix qu'elle a faits : "Durant ma carrière, j'ai souvent refusé des rôles dans des grosses productions parce que ça ne m'intéressait pas. Ce n'est pas héroïque. Je ne pouvais tout simplement pas. J'aurais eu l'impression de me prostituer."
Incisive et volcanique, la comédienne tient à atténuer son tempérament de feu : "Je peux être violente, verbalement ou physiquement. Mais c'est oublié deux secondes après. Je suis comme Guillaume [Depardieu, son ami, disparu en 2008]. Guillaume n'était pas du tout quelqu'un de violent. C'était un ange." Rayonnante comme lors de la soirée Vogue, affaiblie pour cause de varicelle en juin dernier, rien n'arrête Béatrice Dalle et son énergie folle.
Ce qui l'embête le plus, c'est qu'on lui dise ce qu'elle doit faire. Alors, les papiers administratifs, ce n'est pas son fort, ce qui la met dans une situation précaire : "Il faut que je demande à Augustin Legrand de me monter une tente avec les Enfants de Don Quichotte. C'est pour ça que je n'ai pas beaucoup d'argent et qu'on me prête un appartement." Cependant, elle fait attention un minimum sur certains détails comme traverser la rue : "Ce serait trop bête de se faire renverser par une Clio. Ça manquerait de panache !"
Quant à sa partenaire Emmanuelle Béart, Béatrice Dalle confirme son caractère de femme engagée : "Un journaliste a dit d'elle et de moi qu'on était l'alliance de la glace et du feu, mais c'est pas moi le feu, c'est elle ! C'est une Arlette Laguiller jolie."
La phrase de la fin est aussi pleine d'humour et d'autodérision : "Quand je me regarde dans la glace, il n'y a rien qui déborde... à part mes fesses bien sûr !"
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Elle du 1er octobre.
Si la scène de Béatrice Dalle se dévoilant dans 37°2 le matin est culte, elle n'est pas particulièrement à l'aise avec les scènes de sexe : "Que ce soit avec un garçon ou une fille [Dans le film Bye Bye Blondie, elle retrouve son amour d'enfance, Emmanuelle Béart], c'est pareil. Si les gens savaient à quel point une scène hot, c'est la chose la moins érotique qui soit... Tu répètes en peignoir, en chorégraphiant précisément chaque geste. Puis tu plonges..."
Avec la même franchise, elle aborde sa vie de couple avec son époux Guénaël Méziani qui vient d'être condamné à deux mois de prison ferme le 14 septembre, alors qu'il purge déjà une peine pour viols avec actes de torture et séquestration sur une ancienne compagne. L'histoire d'amour est passionnelle et difficile et il n'y a personne de mieux que Béatrice Dalle pour en parler :
"Je vais voir tous les mardis mon mari au parloir, à Avignon. Quand tu sais que tu n'as que trois quarts d'heure, les moments que tu vis, la main contre la grille, c'est d'une intensité folle. Je sais qu'on va me dire : ça te fait jouir parce que c'est interdit. Mais ce n'est pas que ça, je ne suis pas aussi puérile ! La vérité est que j'ai eu un coup de foudre pour un homme qui était en prison. Son esprit m'a éblouie. Voilà. La vie nous a imposé cette situation. On ne l'a pas choisie. En ce moment par exemple, j'en ai marre, vraiment marre."
En entamant le sujet de l'amour, l'actrice se révèle plus que jamais comme une femme déterminée, non pas soumise à un homme, ni à qui que ce soit : "Je ne fais d'efforts pour personne. Si je vais voir mon homme, c'est pour moi, pas pour lui." Pour les rôles au cinéma, elle est tout aussi ferme sur les choix qu'elle a faits : "Durant ma carrière, j'ai souvent refusé des rôles dans des grosses productions parce que ça ne m'intéressait pas. Ce n'est pas héroïque. Je ne pouvais tout simplement pas. J'aurais eu l'impression de me prostituer."
Incisive et volcanique, la comédienne tient à atténuer son tempérament de feu : "Je peux être violente, verbalement ou physiquement. Mais c'est oublié deux secondes après. Je suis comme Guillaume [Depardieu, son ami, disparu en 2008]. Guillaume n'était pas du tout quelqu'un de violent. C'était un ange." Rayonnante comme lors de la soirée Vogue, affaiblie pour cause de varicelle en juin dernier, rien n'arrête Béatrice Dalle et son énergie folle.
Ce qui l'embête le plus, c'est qu'on lui dise ce qu'elle doit faire. Alors, les papiers administratifs, ce n'est pas son fort, ce qui la met dans une situation précaire : "Il faut que je demande à Augustin Legrand de me monter une tente avec les Enfants de Don Quichotte. C'est pour ça que je n'ai pas beaucoup d'argent et qu'on me prête un appartement." Cependant, elle fait attention un minimum sur certains détails comme traverser la rue : "Ce serait trop bête de se faire renverser par une Clio. Ça manquerait de panache !"
Quant à sa partenaire Emmanuelle Béart, Béatrice Dalle confirme son caractère de femme engagée : "Un journaliste a dit d'elle et de moi qu'on était l'alliance de la glace et du feu, mais c'est pas moi le feu, c'est elle ! C'est une Arlette Laguiller jolie."
La phrase de la fin est aussi pleine d'humour et d'autodérision : "Quand je me regarde dans la glace, il n'y a rien qui déborde... à part mes fesses bien sûr !"
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Elle du 1er octobre.