Boulevard du Palais n'a pas connu une histoire tranquille. Créée en 1999, la série policière de France 2 doit faire face à un coup d'arrêt en 2015, lorsque la chaîne de Service public décide d'arrêter sa production. "Cette dernière a fonctionné durant plus de quinze ans. Des inédits seront d'ailleurs diffusés au cours des deux prochaines années", avait annoncé à l'époque le directeur de la fiction de France 2 Thierry Sorel lors d'une interview accordée à Média+. Ce que les acteurs ignoraient à l'époque, c'est que les épisodes qu'ils avaient récemment tournés seraient les derniers. Deux ans après sa mise en boîte, les téléspectateurs de France 2 découvriront ce mercredi 28 juin à partir de 20h55 l'ultime épisode de Boulevard du Palais, intitulé Les fantômes n'ont pas de mémoire. Un moment forcément chargé de nostalgie pour Anne Richard, l'héroïne de la série. Celle qui a incarné la juge Nadia Linz durant dix-sept ans au côté de l'acteur Jean-François Balmer (alias le commandant Rovère) se confie sur la fin de cette longue aventure au Parisien.
Si l'actrice suisse de 48 ans avoue "une petite tristesse" à l'idée de ne plus jouer les juges, elle regrette surtout "de ne pas pouvoir offrir au public de vrais épisodes de fin." "On [avec Jean-François Balmer, ndlr] s'était dit : Quand on arrêtera, on fera une vraie fin, un truc un peu croustillant, un peu hors norme. Ça n'a pas été le choix de France 2", avoue-t-elle. Se pose alors la question de savoir quelle fin Anne Richard aurait aimé proposé aux fans de Boulevard du Palais. La comédienne a une idée très précise qui inclut le commandant Rovère : "J'aurais voulu que Nadia démissionne parce que je pense qu'elle ne vivrait pas très bien la justice d'aujourd'hui. Et que nos deux personnages, Nadia et Rovère, partent ensemble aller vivre quelque chose ailleurs."
Depuis 2015, Anne Richard a eu le temps de faire le deuil de Nadia. "Avec le recul, je pense que c'est bien qu'on ait arrêté", avoue-t-elle. Une épreuve qui l'a rapprochée de Jean-François Balmer : "Depuis qu'on ne travaille plus ensemble, on ne s'est jamais autant appelés."
L'intégralité de l'interview d'Anne Richard est à découvrir dans Le Parisien en kiosques le 28 juin 2017.