Vedette d'une expo à Marseille – Et Bardot créa le mythe, au château de la Buzine jusqu'au 10 mars 2019 – et d'une biographie sobrement intitulée BBiographie, Brigitte Bardot fait l'actualité. Car la semaine dernière, l'iconique actrice a aussi fait partie des premières personnalités à apporter son soutien au mouvement des Gilets jaunes. "Je suis avec eux", réaffirme la comédienne de 84 ans dans Le Journal du dimanche daté du 2 décembre.
Celle qui accuse Emmanuel Macron de "tuer les petites gens" n'a pas sa langue dans la poche. Elle demande "l'abaissement de la TVA sur les médicaments vétérinaires de 20 à 5,5 %" parce que "c'est trop cher", notamment pour ceux qui n'ont pas les moyens. Et si elle est en désaccord avec le président de la République, elle lui accorde "un charme fou" et évoque un homme "extraordinairement séduisant". BB parle aussi d'une autre Brigitte, Macron, une première dame "tout à faire charmante" avec qui Emmanuel forme un beau couple. Mais le verbe cru n'est jamais loin : "Je préfère deux mochetés qui donnent des résultats", lâche-t-elle.
Je trouvais adorable quand on me disait que j'avais un joli cul. J'allais pas porter plaindre pour ça
De la force, Bardot en a toujours. "J'ai du mal à me déplacer avec mes béquilles, mais ça ne m'arrête pas", clame-t-elle. Elle confesse une affection pour Jean-Luc Mélenchon, "adore" le controversé Éric Zemmour et assume, elle qui a "été condamnée cinq fois" pour avoir dit ce qu'elle pensait. Elle s'oppose à la bien-pensance et notamment à certaines idées de #MeToo. "Je trouvais adorable quand on me disait que j'avais un joli cul. J'allais pas porter plaindre pour ça", déplore l'actrice pour qui les hommes n'ont "plus le droit de dire [aux femmes] qu'elles sont belles, de leur mettre la main sur les fesses" sous peine d'être accusé de harcèlement.
Brigitte Bardot évoque également le fait de vieillir, quelque chose de "pas rigolo", mais elle fait avec et continue de s'apprêter, même face à ses animaux. Quant à son mari, Bernard d'Ormale, elle ne manque pas non plus de se faire cinglante lorsqu'on lui demande si elle est encore dans la séduction avec lui. "À part séduire mes cochons et mes oies... Oui, Bernard est très important, il a de l'humour, confie-t-elle avec humour. Mais c'est pour moi que je fais attention, pour les gens qui peuvent venir, que je peux rencontrer sur le chemin. On me remet encore beaucoup de fleurs, des lettres."
L'icône du Mépris et du film culte Et Dieu créa la femme n'a d'yeux que pour ses animaux. Le cinéma, non merci ! Elle raconte que Claude Lelouch a tenté de la contacter pour la diriger à nouveau avec Jean-Paul Belmondo. : "Il ne se mouche pas du pied, lui ! Il n'en est même pas question", tonne-t-elle. Elle ajoute qu'elle déteste le film Amour de Michael Haneke et refuse que l'on montre la vieillesse à l'écran. "Moi, j'aime le beau", conclut-elle.