C'est une grande rencontre qui a été immortalisée par une simple photo. Mardi 24 juillet 2018, Brigitte Bardot a été reçu par Brigitte et Emmanuel Macron à l'Elysée pour évoquer la cause animale. La mythique ex-actrice et présidente de la fondation Brigitte-Bardot (FBB) s'est entretenue avec le président de la République et la première dame une heure durant. L'ex-dirigeante du Medef Laurence Parisot, très impliquée sur ce sujet, était également présente. "Moi qui n'était pas une fervente de Macron, j'ai été très étonnée et très surprise de voir l'attention, le sérieux et la bonne disposition qu'il a eu envers nous", a indiqué la militante de la cause animale à l'AFP.
Fin mai, Brigitte Bardot avait ouvertement critiqué le chef d'Etat dans une lettre ouverte, lui reprochant de rester "inactif face à la souffrance des animaux". Une réflexion lancée après le refus de l'Assemblée nationale d'imposer la vidéosurveillance dans les abattoirs. "Sa première parole a été : 'Vous allez m'engueuler', et ma réponse a été : 'Non, puisque vous ne m'avez encore rien promis'", a-t-elle plaisanté au sujet d'Emmanuel Macron.
Au cours de leur discussion, Brigitte Bardot et Emmanuel Macron ont abordé la question du broyage vivant des poussins, de l'abattage rituel des animaux sans étourdissement préalable et de la consommation de viande de cheval, qu'elle combat depuis des décennies. Selon elle, le président s'est dit "favorable" à la fin de l'hippophagie et s'est dit prêt à rencontrer des représentants religieux pour "voir de quelle façon les choses peuvent évoluer" au sujet de l'abattage rituel.
Emmanuel Macron, qui "a rappelé qu'il avait conscience que c'est un sujet de société", s'est "engagé pour un nouveau rendez-vous à la fin de l'année pour faire un point d'étape", s'est réjouie Brigitte Bardot. L'Elysée a pour sa part qualifié l'entretien de "chaleureux". Emmanuel Macron avait promis de mettre des caméras dans les abattoirs et s'était engagé à interdire la vente des oeufs de poules en cage pour 2022. Finalement, le projet de loi agriculture et alimentation, en cours d'élaboration, a retenu pour l'instant la vidéo-surveillance expérimentale dans les abattoirs et n'a pas fixé de date pour l'interdiction de la vente des oeufs de poules en cage.