Le 28 septembre 2020, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron sont arrivés en Lituanie, première halte d'une tournée balte de plusieurs jours. Après avoir été chaleureusement accueilli à Vilnius par le président lituanien Gitanas Nauseda et son épouse, Diana Nausediene, le couple français s'est rendu au palais des Grands Ducs le soir même, pour un dîner officiel.
Lundi soir, la première dame de 67 ans a quitté son ensemble monochrome bleu pour enfiler une seconde tenue : un look bicolore et graphique, composé d'une robe blanche droite, d'un élégant manteau noir et d'une écharpe à pois. Si l'ancienne prof de français a l'habitude de laisser son carré blond détaché, c'est cette fois-ci les cheveux relevés en un élégant chignon banane qu'elle a pris part à ce dîner d'État. Toujours aussi complice, c'est main dans la main que le couple présidentiel français s'est prêté à la traditionnelle séance de pose à son arrivée au palais. En dépit de la bonne ambiance de cette première journée en Lituanie, rythmée par de larges sourires et poignées de main amicales, ce début de tournée se veut sous tension pour Emmanuel Macron, qui s'implique davantage dans la crise politique de la Biélorussie.
Comme l'a rapporté l'AFP, mardi matin, le président de la République a rencontré la cheffe de file de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, qui lui a demandé de jouer les médiateurs depuis Vilnius, où elle a dû s'exiler après sa défaite aux élections présidentielles bélarusses du 9 août dernier, jugées frauduleuses. Le chef d'État français est le premier dirigeant occidental de haut rang à la rencontrer. Une entrevue qui survient après la prise de parole d'Emmanuel Macron, dimanche, qui a appelé le président bélarusse Alexandre Loukachenko, soutenu par Vladimir Poutine, à quitter le pouvoir.
"Ce qu'il se passe en Biélorussie, c'est une crise de pouvoir, un pouvoir autoritaire qui n'arrive pas à accepter la logique de la démocratie et qui s'accroche par la force. Il est clair que Loukachenko doit partir", a affirmé le président français au Journal du dimanche. Le président lituanien Gitanas Nauseda soutient lui aussi l'opposition bélarusse, quand l'Union européenne et les États-Unis refusent de reconnaître l'élection de M. Loukachenko, qui a déclenché une vague de manifestations sans précédent, sévèrement réprimée. De son côté, toujours selon l'AFP, Vladimir Poutine s'est insurgé contre une "pression extérieure sans précédent".