Il était communément surnommé "le dealer de la télé". Vendredi 12 juin dernier, Mounir, un trafiquant de drogue récidiviste de 34 ans, a été jugé et condamné à un an de prison ferme. Comme le révèlent nos confrères du Parisien, l'homme a comparu aux côtés de huit autres prévenus dans le cadre d'une affaire d'importation de 45 kg de cocaïne entre octobre 2015 et mars 2016 à Paris. Seul un des individus de tout ce petit groupe retournera cependant véritablement derrière les barreaux, il s'agit d'Hamid, qui était à la tête du réseau.
D'après le quotidien, Mounir était bien connu du milieu télévisuel de la capitale et pour cause, il fournissait de la cocaïne à "une trentaine de clients qu'il livrait à domicile en voiture", parmi lesquels des animateurs de télé. Grâce au travail des enquêteurs qui se sont fait passer pour des trafiquants souhaitant collaborer avec Mounir et ses camarades, le trafic a pu être démonté et des noms de vedettes du petit écran sont ressortis dans la foulée par le biais de quelques messages échangés. Le Parisien a notamment pu mettre la main sur les SMS d'une animatrice de C8, dont l'identité demeure encore inconnue. "Attends-moi trente secondes, je sors d'une émission", "Quand tu veux, avant 20h, mon chat. Et promis je suis là ! C'est au 15 de la rue T... Et appelle quand tu es en bas, je te ferai monter... des bisous...", aurait-elle envoyé à son dealer.
Mounir a été soumis à deux mois de détention provisoire depuis son arrestation, après quoi il a tenté tant bien que mal de reprendre du service auprès de ses célèbres clients. Mais en vain puisque ces derniers se sont mis à le boycotter une fois l'affaire percée au grand jour. Face à la justice vendredi dernier, Mounir a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et il "est passé aux aveux complets en minimisant son implication", rapporte le journal. "Mon client explique qu'à l'époque, il était à court d'argent et qu'il n'a pas eu d'autre choix que de dealer pour payer sa propre consommation de cannabis", l'a défendu son avocat, Me Tarek Koraitem. L'homme de loi regrette par ailleurs que les amateurs de poudre blanche de renom n'aient pas été entendus par la justice, à l'instar de consommateurs anonymes : "Lorsque ces toxicomanes pouvaient avoir un lien avec show business ou la télévision, ils n'ont pas été approchés par les enquêteurs."