Michel Piccoli lors du photocall de Habemus Papam le 13 mai 2011 au festival de Cannes© Abaca
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Pour la journée du 13 mai, le festival de Cannes flirte sérieusement avec les sujets délicats pour ces films présentés en compétition pour la palme d'or : le pape et la religion catholique avec Habemus Papam et la brigade de protection des mineurs avec Polisse de Maïwenn. Si les thèmes sont brûlants, l'enthousiasme des artistes est immense, en témoigne le photocall de l'équipe de Habemus Papam.
Grand habitué du festival de Cannes, le réalisateur Nanni Moretti (prix de la mise en scène pour Journal intime et palme d'or pour La Chambre du fils) touche cette fois au religieux avec Habemus Papam. Pour le rôle du pontife, il a choisi Michel Piccoli, magnifique dans les habits d'un pape qui, tout juste élu,est en proie au doute... Il décide alors de suivre une psychothérapie afin de lutter contre son profond malaise. Le cinéaste s'est réservé le rôle du psy, et donne également la réplique à Margherita Buy.
Ces trois personnalités ont assuré l'épreuve du photocall avec un plaisir manifeste. Michel Piccoli, dont la filmographie est royale (Le Mépris, Les Choses de la vie, La petite Lili...) est venu à de nombreuses reprises au festival de Cannes et a d'ailleurs reçu le prix d'interprétation en 1980 pour Le Saut dans le vide. Aujourd'hui, son bonheur est toujours intact et les festivaliers ne sont pas peu heureux de voir une telle figure du Septième Art fouler le tapis rouge.
Lors de la conférence de presse, Michel Piccoli a déclaré : "Pour être honnête, je pourrais dire ça suffit : terminer là avec Moretti, c'est parfait, ça suffit." Quant à son rôle : "J'ai tout de suite accepté ce rôle et j'ai cherché comment incarner ce double pape, un pape d'angoisse et de bonheur de croire en Dieu. [...] Pendant tout le tournage, j'écoutais, je regardais, c'était très calme et très intensif." Le cinéaste a dit de son côté : "Il a été encore meilleur que ce que je savais. [...] Sans lui, ç'aurait été un film plus triste".
Habemus Papam a déjà été présenté en Italie depuis le 15 avril, et a bénéficié d'un bel accueil du public. Du côté des religieux, les avis divergent évidemment : "Si le vaticaniste Salvatore Izzo a publié un appel à boycotter le film dans le Journal des Evêques, Avvenire, la revue des Jésuites Civilità Cattolica et Radio Vatican ont quant à eux défendu le point de vue humain et respectueux du film," lit-on sur le site du Festival de Cannes. Qu'en sera-t-il sur la Croisette ? Pour le moment, les premiers échos saluent l'humanité qui respire dans le film, mais certains lui reprochent d'être trop sage. Nanni Moretti n'a visiblement pas voulu faire un film-scandale mais dévoiler un autre visage du Vatican.
SY
Grand habitué du festival de Cannes, le réalisateur Nanni Moretti (prix de la mise en scène pour Journal intime et palme d'or pour La Chambre du fils) touche cette fois au religieux avec Habemus Papam. Pour le rôle du pontife, il a choisi Michel Piccoli, magnifique dans les habits d'un pape qui, tout juste élu,est en proie au doute... Il décide alors de suivre une psychothérapie afin de lutter contre son profond malaise. Le cinéaste s'est réservé le rôle du psy, et donne également la réplique à Margherita Buy.
Ces trois personnalités ont assuré l'épreuve du photocall avec un plaisir manifeste. Michel Piccoli, dont la filmographie est royale (Le Mépris, Les Choses de la vie, La petite Lili...) est venu à de nombreuses reprises au festival de Cannes et a d'ailleurs reçu le prix d'interprétation en 1980 pour Le Saut dans le vide. Aujourd'hui, son bonheur est toujours intact et les festivaliers ne sont pas peu heureux de voir une telle figure du Septième Art fouler le tapis rouge.
Lors de la conférence de presse, Michel Piccoli a déclaré : "Pour être honnête, je pourrais dire ça suffit : terminer là avec Moretti, c'est parfait, ça suffit." Quant à son rôle : "J'ai tout de suite accepté ce rôle et j'ai cherché comment incarner ce double pape, un pape d'angoisse et de bonheur de croire en Dieu. [...] Pendant tout le tournage, j'écoutais, je regardais, c'était très calme et très intensif." Le cinéaste a dit de son côté : "Il a été encore meilleur que ce que je savais. [...] Sans lui, ç'aurait été un film plus triste".
Habemus Papam a déjà été présenté en Italie depuis le 15 avril, et a bénéficié d'un bel accueil du public. Du côté des religieux, les avis divergent évidemment : "Si le vaticaniste Salvatore Izzo a publié un appel à boycotter le film dans le Journal des Evêques, Avvenire, la revue des Jésuites Civilità Cattolica et Radio Vatican ont quant à eux défendu le point de vue humain et respectueux du film," lit-on sur le site du Festival de Cannes. Qu'en sera-t-il sur la Croisette ? Pour le moment, les premiers échos saluent l'humanité qui respire dans le film, mais certains lui reprochent d'être trop sage. Nanni Moretti n'a visiblement pas voulu faire un film-scandale mais dévoiler un autre visage du Vatican.
SY