La compétition officielle du Festival de Cannes se poursuit et la France égrène ses espoirs de récompenses avant le palmarès final dans huit jours. Ainsi, après Jeune et Jolie et Le Passé, voici le dernier-né d'Arnaud Desplechin, Jimmy P. En seconde partie de soirée, le grand Kore-Eda Hirokazu foule à son tour les marches cannoises pour Tel père, tel fils.
Jimmy P (Psychothérapie d'un Indien des Plaines), un film d'Arnaud Desplechin
Avec Benicio Del Toro, Mathieu Amalric
L'histoire : Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Jimmy Picard, un Indien Blackfoot ayant combattu en France, est admis à l'hôpital militaire de Topeka, au Kansas, un établissement spécialisé dans les maladies du cerveau. Jimmy Picard souffre de nombreux troubles : vertiges, cécité temporaire, perte d'audition... En l'absence de causes physiologiques, le diagnostic qui s'impose est la schizophrénie.
Ce qu'il faut retenir : Cinq ans après avoir présenté sur la Croisette Un conte de Noël, le très rare Arnaud Desplechin nous revient avec un film où la vedette ne sera pas un acteur français. En faisant le récit de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, et qui n'ont apparemment rien en commun, Arnaud Desplechin adapte les travaux de George Devereux, célèbre ethnologue et psychanalyste français, spécialiste des cultures amérindiennes, et également personnage à part entière du film. C'est la cinquième venue au Festival de Cannes d'Arnaud Desplechin pour y présenter un film.
Tel père, tel fils, de Kore-Eda Hirokazu
Avec Masaharu Fukuyama, Machiko Ono
L'histoire : Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu'il a élevé n'est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste...
Ce qu'il faut retenir : Pas plus tard que l'an dernier, le cinéaste Japonais Kore-Eda Hirokazu nous bouleversait avec son film I Wish. Dans cette lignée, il orchestre une nouvelle chronique familiale sur une histoire qui suinte le déjà-vu. Mais à Cannes, le réalisateur nippon, amateur des émotions, viendra défier un jury officiel pour la troisième fois après Distance (2001) et Nobody Knows (2004). Air Doll avait été le dernier film cannois de Kore-Eda, en 2009 pour Un Certain Regard.