Denis Olivennes, président du conseil de surveillance du groupe Czech Media Invest (CMI) France évoque ce matin 3 juin 2025 dans la matinale de France Inter la création de la chaine T18 ce vendredi, sur la TNT. Mais pas seulement, l'entrepreneur et président du groupe d'édition Editis a aussi réagi au départ d'une figure controversée de la revue Marianne, Natacha Polony. Au micro de Léa Salamé, le haut fonctionnaire, essayiste et compagnon de l'ex top model Inès de la Fressange a souhaité remettre les choses au clair.
En abordant une des publications du groupe CMI, Marianne, Denis Olivennes a apporté des précisions sur le départ de la journaliste Natacha Polony, ancienne directrice de la rédaction du magazine politique et remplacée fin 2024 par Frédéric Taddéï puis Eve Szeftel, débauchée de Libération. Quand Léa Salamé lui rappelle que "Natacha Polony a été démise de ses fonctions", il la corrige : "Elle ne l'a pas été. A un moment, elle a radicalisé son discours et Daniel [Kretinsky, magnat tchèque, ndlr], a fait une chose inouïe. Personne n'a souligné ce point qui n'existe nulle part ailleurs. Il ne lui a pas du tout dit 'rends-moi les clefs'. Il lui a dit, 'je te donne les clefs. Je ne suis pas d'accord avec les lignes que tu défends, notamment sur l'Ukraine.' Parce que lui, ça le touche profondément (...) Il lui a dit, 'moi je te trouve l'actionnaire que tu veux, je te donne les clefs tu te débrouilles avec ce journal.' Finalement, ça ne s'est pas fait, elle a démissionné. Il avait refusé d'intervenir, de la sortir de sa direction, c'est absolument extraordinaire."
Au moment des faits, dans un premier temps, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky indiquait avoir signé un accord de négociation exclusive avec un autre milliardaire, le Français Pierre-Edouard Stérin, patron du groupe Otium (créateur des coffrets cadeaux Smartbox et investisseur dans Fort Boyard Aventures). Il y avait toutefois une volonté de garder Natacha Polony à ce poste. Mais les négociations avaient cessé et c'est finalement vers l'entrepreneur Jean-Martial Lefranc que CMI s'était tourné en novembre dernier. Et finalement, ce jeudi 19 décembre, CMI a annoncé avoir renoncé à vendre l'hebdomadaire. On apprenait ensuite par voie de communiqué de CMI France : "Prenant acte des difficultés à trouver une solution de reprise externe pour Marianne, et particulièrement soucieuse de garantir la pérennité du titre, Natacha Polony a indiqué ne pas s’inscrire dans la suite de la direction du journal." La femme du critique gastronomique Périco Legasse a conservé toutefois son édito politique dans l'hebdomadaire.