Le verdict est tombé !
Ce lundi 19 septembre 2016, Carinne Teyssandier et son mari ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende chacun pour avoir fait travailler illégalement, pendant huit mois, leur gouvernante mauricienne - recrutée en 2014, à la suite d'une annonce postée dans un journal de L'île Maurice - nommée Joanne Dimba, rapporte l'AFP.
En effet, comme le révélait Le Parisien, la femme de 38 ans accusait le couple de l'avoir fait travailler en situation irrégulière, ainsi que d'avoir dissimulé son travail entre janvier et août 2015. Joanne Dimba était chargée de faire le ménage, la cuisine, parfois les courses et de s'occuper des enfants de la chroniqueuse culinaire de Télématin, sur France 2, et son époux, "sans compter ses jours et pour un salaire de misère" : 700 euros. Son contrat stipulait pourtant qu'elle était embauchée en tant "qu'assistante opérationnelle", pour un salaire de 1 300 euros. De plus, la principale intéressée s'est vue proposer un visa touristique plutôt qu'un visa de travail.
"J'étais censée travailler quatre-vingts heures par mois, soit vingt heures par semaine", a-t-elle expliqué au quotidien. Et de préciser qu'elle a été licenciée en août dernier, l'animatrice lui assurant qu'elle n'avait plus les moyens de la payer car elle ne touchait "plus que 1 700 euros par mois de France 2". Une situation critique pour Joanne Dimba. De son côté, Carinne Teyssandier a nié les faits mais a plaidé coupable afin que "le cauchemar se termine".
Carinne Teyssandier et son mari étaient donc jugés pour "emploi d'étranger sans titre de travail", "travail dissimulé par dissimulation de salarié" et "aide au séjour irrégulier d'un étranger en France", comme le résume l'AFP. Des faits scandaleux qualifiés "d'esclavagisme moderne" selon l'avocate de la plaignante, Anne-Constance Coll, qui a souligné que sa cliente travaillait 13 heures par jour au lieu des 20 heures par semaine stipulées dans son contrat.
Pour sa part, Denis Jacquin, l'un des avocats du couple, a contesté les horaires travaillées et a mis en avant les "cadeaux" et "largesses" du couple afin de prouver que c'était "tout sauf un dossier d'esclavagisme". Et Carinne Teyssandier a assuré au juge ne jamais avoir eu "l'intention de nuire ou d'exploiter" Joanne Dimba, bien qu'elle ait reconnu son laxisme.
"En marge de l'audience, l'animatrice a assuré qu'elle traitait sa gouvernante 'comme une membre de la famille', avoir tenté de faire régulariser sa situation et proposé de lui payer un billet retour. Une offre refusée par la gouvernante", précise ensuite l'AFP.
Pour l'heure, l'affaire n'est pas encore totalement terminée. En effet, Joanne Dimba a l'intention de réclamer des indemnisations financières "d'environ 40 000 euros" devant les prud'hommes selon son avocate. Une audience civile est ainsi prévu pour le 26 septembre prochain.