![Christina Ricci dans After.Life d'Agnieszka Wojtowicz-Vosloo.](https://static1.purepeople.com/articles/6/10/39/26/@/897716-christina-ricci-et-liam-neeson-dans-580x0-2.jpg)
![Purepeople](https://static1.purepeople.com/build/pp_fr/logo_brand_ads.0d8e500d.png)
Les voix de la distribution sont impénétrables. Enterrés par les studios et vraisemblablement condamnés à une sortie en DVD, Effraction et After.Life écopent d'une sortie en salles françaises le même jour, dernière étape de ces séries B estampillées nanars.
Mort clinique
Premier film de la réalisatrice américano-polonaise Agnieszka Wójtowicz-Vosloo, After.Life raconte le cauchemar d'une jeune fille (Christina Ricci) qui se réveille après un accident de voiture dans une morgue. Capable de communiquer avec les morts, l'étrange employé des pompes funèbres (Liam Neeson) lui explique qu'elle doit accepter sa mort. Loin d'être convaincue, elle commence à se demander si l'homme n'est pas un tueur sadique qui veut l'enterrer vivante après l'avoir manipulée.
Tourné à l'automne 2008, After.Life est sorti aux Etats-Unis dans un circuit limité en avril 2010, porté par quelques critiques positives. Estampillée espoir du cinéma indépendant, Agnieszka Wójtowicz-Vosloo a certainement intéressé les amateurs avec ce premier essai au synopsis excitant. À l'écran, le résultat est pourtant bien fade. Coincé entre un concept fort et un traitement bête, le film est réduit à une série B à peine palpitante, dynamisée par le corps dénudé de Christina Ricci - alors que la question évidente de la nécrophilie est éludée. Plus de deux ans après sa sortie américaine, After.Life décroche contre toute attente une petite place dans les sorties estivales face à Effraction. Un cas nettement plus hallucinant, entré au panthéon des pires nanars de la décennie.
Effarant
Réalisé par Joel Schumacher, Effraction raconte comment un couple de bourgeois en crise (Nicole Kidman et Nicolas Cage) est pris en otage par trois malfrats qui en veulent à leur coffre-fort. Avant même la sortie, le huis-clos attire l'attention lorsque Nicolas Cage décide subitement de ne plus incarner le mari mais le voleur, avant de revenir sur sa décision lorsque le studio propose à Liev Schreiber de le remplacer. Mais les choses empirent à la sortie du film : produit pour 35 millions, Effraction rapporte la somme ridicule de 25 000 dollars. Un score misérable qui permet au thriller de sortir en DVD dix-huit jours après - un record à ce jour.
Classé parmi les pires flops et films de l'année, Effraction (Trespass) semblait parfaitement calibré pour les rayons DTV (Direct-To-Video) remplis de comédies sans humour, de thrillers sans suspense et de films d'action sans action. Là encore, le distributeur est suicidaire ou légalement contraint à une sortie technique, au choix. En tous les cas, les plus paumés des spectateurs auront l'opportunité de découvrir ces objets sans identité en salles dès demain.
Effraction et After.life, en salles le 18 juillet.
Geoffrey Crété