Quelques jours après avoir quitté Twitter, à l'instar de Michel Polnareff, Christophe Willem a accordé une interview aux journalistes de Nice-Matin, à la veille d'un concert dans le sud de la France, pour expliquer les raisons de cet exil numérique. Le chanteur français de 32 ans, victime de harcèlement, est entré dans les détails en évoquant le comportement abusif dont il est victime.
"Qui ? Une fan. Pourquoi ? C'est dingue, mais je n'en ai absolument aucune idée. Le fanatisme, c'est toujours un lien très serré entre l'amour et la haine. Cette personne a dû avoir une déception un jour. Elle a complètement vrillé", confie-t-il au journal local. Une petite plaisanterie qui a tout de même duré "à peu près cinq ans", avant que l'interprète de Starlite ne finisse par dire "stop" et supprime son compte Twitter. Et pour cause ! Les agissements de la principale intéressée ont plus que dépassé les limites du raisonnable.
"Elle m'inonde de tweets matin et soir. Jusqu'à 300 par jour !, a-t-il expliqué. En fait, elle épie les comptes Facebook de mon entourage pour trouver mon adresse, savoir où je pars en vacances. Et elle s'efforce de me nuire en essayant de convaincre les gens que je les manipule, que j'en veux à leur argent."
Traquée, le chanteur a tout de même tenté de faire appel à la justice avant de dire au revoir à ses 350 000 followers, en vain. "J'ai saisi la justice il y a trois ans, ma plainte a été jugée irrecevable. Le harcèlement ne serait pas assez fort. C'est la rançon de la notoriété. C'est d'une telle hypocrisie", a-t-il ajouté. Assurant que "cela pollue son équilibre", le gagnant de Nouvelle Star a tenté d'attirer l'attention sur l'immobilisme de la justice face à cette impunité informatique et les dérives qu'on lui connaît. "Je pense à tous ces gens, notamment les adolescents, qui sont victimes de harcèlement", a-t-il conclu. Des jeunes qui, faute de moyens pour se défendre, commettent parfois le pire.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Christophe Willem dans l'édition du jour de Nice-Matin.
Coline Chavaroche