Mercredi 8 octobre 2014, Conchita Wurst, la diva à barbe gagnante du dernier concours de l'Eurovision, a offert un petit concert sur le parvis du Parlement européen à Bruxelles. L'occasion de marteler une fois encore son discours de tolérance et de respect.
Invitée par l'eurodéputée Verte autrichienne Ulrike Lunacek, ainsi que d'autres membres de gauche au Parlement européen, Conchita Wurst (alias Tom Neuwirth de son vrai nom) a chanté devant des centaines de fans et de curieux, malgré la pluie et le froid. Un concert qui n'a coûté que 17 000 euros, a souligné la politicienne. Élégante en tailleur blanc, la chanteuse a interprété Unchain My Heart de Joe Cocker, Believe de Cher et bien évidemment son titre phare, Rise Like a Phoenix.
Au micro, tout comme en conférence de presse, elle n'avait qu'un seul et unique message à faire passer. "Je répète toujours la même chose, (...) les mots tolérance, respect et nous devons continuer le travail car l'objectif – le respect pour tous – n'est pas encore atteint. Le droit d'aimer qui l'on veut, c'est tellement humain. Tout le monde veut vivre librement et en paix, je ne comprends pas ceux qui veulent empêcher ça", a-t-elle déclaré.
Conchita Wurst a aussi fait un voeu, elle qui était au coeur d'une institution symbole de la démocratie. "Pour moi, l'avenir idéal serait qu'on n'aurait plus à parler de la sexualité des uns et des autres, comme pour la couleur de la peau. Je ne comprends pas pourquoi les hommes politiques ont tellement peur du mariage entre personnes de même sexe. Ce n'est pas facile de contenter tout le monde, mais c'est leur boulot de travailler pour la démocratie et l'égalité des droits !", a-t-elle dit.
Sur une note plus glamour, Conchita Wurst se prépare pour sa série de représentations qu'elle donnera sur la scène du Crazy Horse à Paris, du 9 au 15 novembre prochains. D'ailleurs, la chanteuse a partagé des photos des répétitions et des costumes sur Twitter. Très demandée, elle a aussi entamé le doublage d'Eva, une chouette dans la version allemande des Pingouins de Madagascar.
Thomas Montet