C'est une première historique depuis l'ouverture en 1951 par Alain Bernadin du plus sexy des cabarets parisiens : s'estimant sous-payées, les filles du Crazy Horse sont en grève.
Mardi 15 mai, alors que les spectateurs font la queue pour pénétrer dans l'antre des demoiselles, avenue Georges V, la vingtaine de danseuses du cabaret quittent leur loges. Devant les lieux, elles distribuent leurs tracts aux spectateurs plus amusés de les voir de près que déçus de savoir la représentation annulée. Les jeunes femmes, danseuses aux jambes interminables, ont voté la grève à la quasi-unanimité, selon nos confrères de RTL. Elles dénoncent des "salaires qui ne correspondent pas à la charge de travail demandée" et fustigent la direction qui refuse le dialogue depuis des mois.
Les représentations de mardi soir et de ce mercredi 6 mai ont été annulées pour marquer leur profond désaccord. "Ce qui ne va pas, c'est que l'on nous demande de travailler 24 jours par mois, à un tarif qui est plus que lamentable, explique l'une des danseuses au micro de RTL. Vous le savez, le Crazy Horse n'est pas n'importe quel cabaret. C'est un lieu d'exception qui à la particularité de présenter un show intégralement nu. Aucune de ces considérations n'est prise en compte dans notre rémunération." La direction du Crazy Horse n'a pas souhaité s'exprimer. Une rencontre avec les syndicats est prévue cet après-midi. En attendant, rideau !
Les dernières représentations du spectacle Feu, conçu par Christian Louboutin, devaient avoir lieu ces jours-ci. À partir du mois de juin, c'est le spectacle Désir, conçu par Ali Mahdavi et Philippe Decouflé, qui sera à l'affiche.