Il lui aura fallu dix longues années, mais à 40 ans, Cynthia Sardou peut désormais l'affirmer haut et fort : aujourd'hui, elle est enfin parvenue à surmonter la terrible épreuve que la vie lui a imposée alors qu'elle n'avait que 26 ans. Fin 1998, la fille de Michel Sardou subit en effet la pire des agressions, sur laquelle elle se livrera douloureusement dans un livre poignant Appelez-moi Li Lou publié en 2005. Enlevée et violée par trois hommes, la jeune femme est la cible d'une violence inouïe qui la marquera à jamais et obscurcira une bonne partie de son existence.
Résurrection
Ce n'est cependant plus en tant que "simple" victime que Cynthia Sardou revient cette année sous la lumière des projecteurs mais bel et bien en femme victorieuse : malgré la douleur profonde, la pétillante quadra a pris sa revanche sur la vie et conte, dans son nouvel ouvrage, Une vie à reconstruire (Ed. City), l'histoire de sa résurrection. Une résurrection qui, comme elle l'assure au magazine Closer, n'aurait pas été possible sans la présence réconfortante de sa famille et particulièrement de son père, Michel, auquel elle assure devoir sa vie. "Je souffrais d'un syndrome post-traumatique. (...) Je ne me contrôlais plus, alternant des phases de colère et d'effondrement, raconte-t-elle. Mon père m'a sauvé la vie en me disant 'Tu n'as pas l'air d'aller bien. Tu devrais retourner voir ton médecin. Ne te laisse pas aller.' Il était inquiet et avait compris à quel point j'allais mal. Très vite, je suis retournée consulter mon médecin : on m'a hospitalisée pendant trois mois."
Si le célèbre chanteur de 67 ans a joué un rôle crucial dans la guérison de sa fille, Cynthia Sardou ne manque, par ailleurs, pas de mettre en exergue le soutien indéfectible de sa fratrie et notamment de sa soeur aînée, Sandrine, qu'elle "remercie infiniment". Désarmée et fragilisée par cet impensable viol collectif dont elle a été victime, la fille de Michel Sardou est revenue, après un long combat, d'un mal-être ambiant et assure s'être réconciliée avec la vie. Une étape majeure qu'elle doit également à l'amour, trouvé dans les bras de Jean-Michel Bataille (47 ans), son mari depuis deux ans et sur lequel elle ne tarit pas d'éloges. "Il est incroyablement bienveillant, intelligent, il me protège de tout, il est très à l'écoute, généreux. (...) Nous nous sommes mariés le 21 juillet 2012, le plus beau jour de ma vie", confie-t-elle à Closer.
Le pardon
Amoureuse, vivante, apaisée... et sereine : selon ses propres confidences, Cynthia Sardou, consciente que la "haine ne fait pas avancer la reconstruction", a également réussi à pardonner "en quelque sorte" à ses agresseurs. "Ils ont purgé leurs peines et je leur souhaite de se réintégrer dans la société, déclare-t-elle. Attention (...) je ne voudrais pas leur serrer la main. Mais je n'ai rien contre le fait qu'ils reprennent une vie normale. Parce que, à mon sens, ils ont payé." Pourtant deux d'entre eux n'ont purgé que la moitié de leur peine grâce à leur bonne conduite et le troisième a bénéficié d'une grâce présidentielle. "Une autre épreuve à accepter, parce que, pendant un certain temps, j'ai eu peur qu'après leur libération, ces hommes viennent me chercher à nouveau", livre Cynthia Sardou.
La terreur désormais loin, la fille de Michel Sardou a retrouvé l'envie... de profiter de la vie et de se construire un bel avenir, qui n'impliquera pas nécessairement de fonder une famille : "On a fait le choix de ne pas faire d'enfants. Jean-Claude a un fils d'une première union, assure-t-elle. On veut simplement passer les meilleurs moments possibles tous les deux et avec nos proches." Son credo ? "Ne pas ressasser le passé, le présent est un cadeau et l'avenir un mystère..."
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Cynthia Sardou dans le magazine Closer actuellement en kiosques.