Daniel Prévost est l'un des acteurs les plus respectés de sa génération. Personne n'a oublié sa prestation légendaire dans Le dîner de cons aux côtés de Thierry Lhermitte et Jacques Villeret en 1998 pour laquelle il a décroché le César du meilleur second rôle masculin l'année suivante. Ce succès, Daniel Prévost l'a vécu avec tous les gens de la profession mais aussi avec sa femme Jette Bertelsen qui n'hésitait d'ailleurs pas à l'accompagner sur des tournages pour passer le plus de temps auprès de lui. Jusqu'au drame.
En mars 2007, Daniel Prévost est sollicité par Olivier Langlois pour tourner dans son prochain téléfilm, Monsieur Joseph, dans lequel il tient le premier rôle. Le tournage de la production franco-belge se déroule entre le département du Nord et la Belgique. Aventure au cours de laquelle Jette Bertelsen finit par le rejoindre. Elle loge à l'époque à l'hôtel Hermitage Gantois de Lille, tout près de la porte de Paris. Tout se déroulait sans encombre avant que Daniel Prévost apprenne la mort de son épouse.
Le corps sans vie de Jette Bertelsen aurait été retrouvé dans la baignoire de la chambre qu'elle occupait à l'époque par un employé de l'hôtel. Cette disparition a mis un terme à des années de mariage, dont sont nés trois enfants : Søren, Erling et Christophe. S'il a été choqué et abattu par la nouvelle, Daniel Prévost s'est finalement relevé de cette épreuve que personne ne pense pouvoir surmonter. Sa force, il l'a trouvée dans le coeur de ses enfants, dans l'écriture d'un livre - Tu ne sauras jamais combien je t'aime, publié aux éditions du Cherche midi en 2018 en l'honneur de sa défunte épouse - et dans la vie en général.
Sur les ondes d'RTL pour la sortie du livre, Daniel Prévost était revenu sur la mort de sa femme et s'était livré sur la manière dont il avait remonté la pente : "Le deuil sera toujours présent mais, à côté de ça, il y a la vie qui continue. [...] On résonne à l'envers. Sur le coup, vous avez un moment de latence. Et puis, petit à petit, on se laisse pousser par la vie [...] et on se dit 'Il faut que je continue à vivre'." Une règle qu'il est déterminé à suivre jusqu'à la fin de sa vie !