Avant de devenir un acteur bankable et l'un des chouchous des Français, Dany Boon a vécu une enfance marquée par les conflits familiaux. C'est en grandissant qu'il a alors developpé sa vocation pour l'humour, comme une forme de réparation. Son objectif de l'époque ? "Consoler ma mère", dit-il. Désormais apaisé, il est comblé de bonheur et d'amour.
Aujourd'hui très apprécié du public, comme en témoigne le dernier classement du Journal du Dimanche sur les personnalités des Français, dans lequel il occupe la 3e place, Dany Boon peut se réjouir de sa grande popularité, lui qui a mis des années à construire pas à pas sa carrière, d'abord sur scène puis au cinéma. A l'instar d'une grande majorité des artistes, c'est dans son enfance que Dany Boon retrouve les premières traces de son attirance pour l'humour. "Ma mère [Danièle Hamidou-Ducatel, NDLR] a été littéralement rejetée par sa famille. Elle avait le tort d'aimer mon père, un Kabyle plus âgé qu'elle", raconte-t-il dans le Journal du Dimanche.
Coupée de tous ses proches, la mère de Dany Boon a alors vécu dans des conditions difficiles, aidée par le curé du coin, et bien évidemment la vie n'était pas rose. Ce qui a donné à son jeune fils l'envie de surmonter la tristesse... "Devant cette montagne de désamour, le meilleur moyen était de se faire aimer par le rire. Très vite, j'ai commencé à imiter les adultes pour consoler ma mère. C'est le souvenir le plus lointain d'une vocation et d'une réparation", raconte Dany Boon au JDD. Et la tâche était rude puisque les parents de Dany Boon étaient considérés comme des pestifirés, au point de voir le mariage de son oncle depuis le parking de la mairie...
Des années plus tard, s'il est donc devenu une figure incontournable dans le paysage culturel hexagonal, Dany Boon ne cherche plus pour autant à "se faire aimer" de tous. D'ailleurs, le sondage du JDD lui convient tel quel, lui qui n'a fait que gagner des places. "J'aime être le Poulidor du classement", blague-t-il quand on lui prédit un sacre en 2015. Ce qui compte dans sa vie, c'est surtout sa famille. Et il faut dire qu'en dépit de ses projets incessants (production du premier film de Stéphane De Groodt, réalisation d'une nouvelle comédie intitulée Une jolie Ch'ti famille, collaboration avec Will Smith pour un film aux États-Unis...), Dany Boon est capable de tout pour elle. Rien de très étonnant alors à ce qu'il se soit converti au judaïsme. "Une conversion d'amour pour ma femme", dit-il. Et sa mère, pourtant catholique, de bien le prendre. "Elle a même tricoté toutes les kippas pour mon mariage", s'amuse-t-il à raconter.
Thomas Montet
L'interview de Dany Boon est à lire dans le Journal du Dimanche, en kiosques le 10 août 2014.