La disparition de Debbie Reynolds le 28 décembre a braqué les projecteurs sur l'immense carrière de cette actrice, sur sa relation avec sa fille chérie Carrie Fisher, décédée un jour plus tôt, mais aussi sur sa relation avec Elizabeth Taylor, autre icône pour qui son mari l'avait quittée. Cependant, l'existence de l'actrice hollywoodienne comporte d'autres aspects marquants.
Le Daily Mail s'est plongé dans son ouvrage autobiographique, Unsinkable, A Memoir, publié en 2013. Elle se souvient dans ce livre de ses débuts et raconte par exemple comment elle a échappé à la drogue. Pour lui permettre de supporter l'entraînement intensif des scènes de danse de Chantons sous la pluie, le médecin du tournage lui avait prescrit de soi-disant vitamines : "Ma famille a dit que je n'en avais pas besoin. J'ai su ensuite que c'était des amphétamines. Les mêmes qu'on avait données à Judy Garland et qui l'ont fait plonger dans la drogue. J'ai eu de la chance."
Petite fiancée de l'Amérique, Debbie Reynolds a aussi fait face à des réalisateurs tyranniques, tels que Richard Brooks (Le Repas de noces) qui était odieux avec elle au point d'avoir levé la main sur elle : "Je ne sais pas ce que j'avais fait pour mériter cela." Avec le temps, elle gagnera en expérience pour gérer les cinéastes colériques, voire violents, comme Henry Hathaway à qui l'on doit La Conquête de l'Ouest : "Je lui ai dit d'arrêter de hurler sinon je tombais dans les pommes. Il a continué de le faire et je suis tombée. Ensuite, il a arrêté de le faire." Sans parler du comportement de son partenaire Bob Fosse dans Donnez-lui une chance : "Il était tellement amoureux de lui-même. (...) Et durant les répétitions, il se collait à moi avec son 'membre' contre mon derrière." En collants, il ne tenait guère compte du malaise de Debbie. Il n'a arrêté que lorsqu'elle a mis une sorte de slip-string spécial pour les danseurs dans son casier...
Debbie Reynolds a également eu à gérer l'indélicatesse de Tony Curtis. La star d'Amicalement vôtre avec qui elle a partagé la vedette dans Les Pièges de Broadway lui a dit que si son mariage avec Eddie Fisher avait pris fin, c'était parce qu'elle était un "mauvais coup" et une "lesbienne".
Elle avait répondu dans son livre à ces calomnies: "Je ne suis pas lesbienne. Je suis peut-être un mauvais coup, mais Eddie était mon premier amour et il aurait pu prendre davantage de temps pour me montrer ce qui l'aurait rendu heureux. Au lieu de cela, il m'a quittée pour ma meilleure amie, Elizabeth Taylor. Visiblement, il avait besoin de me rendre responsable du divorce. Quand les mensonges de Tony sont arrivés jusqu'à moi, je lui ai parlé, il a refusé de revenir sur ses propos : 'Je suis désolé si ça t'a fait du mal, je dis simplement ce qu'Eddie m'a dit. Et je le crois car c'est mon ami.' J'imagine qu'on choisit toujours son camp dans une rupture et Tony a choisi le sien. Mais beaucoup ont eu une réaction tellement violente contre Eddie, quand il m'a abandonnée avec deux petits enfants pour aller avec Elizabeth, qu'il a passé le reste de sa vie à être le méchant de l'histoire. Il a mérité ce statut, et ça me désole que Tony répande ces mensonges. Cela étant, je ne veux pas qu'on croie que c'était plus dur pour moi que pour d'autres. D'autres ont vécu des expériences abominables."