L'heure du retour d'Argentine a sonné. C'est hier vendredi 13 mars à 21h45 (heure française) que l'équipe de tournage ainsi que les sportifs ayant pris part à l'aventure Dropped et ayant réchappé au drame ont embarqué à bord du vol Buenos Aires-Paris. Leur arrivée en France est prévue pour ce samedi matin à 11h à Roissy-Charles-de-Gaulle.
En raison de l'enquête autour du double crash d'hélicoptères qui a causé la mort de dix personnes dont les trois grands sportifs Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine, tous devaient être entendus dans le cadre des investigations menées par le juge argentin Daniel Herrera. Les autorités argentines avaient donné jeudi soir leur feu vert pour le retour en France des 27 rescapés de Dropped, dont Philippe Candeloro, Alain Bernard, Jeannie Longo et Anne-Flore Marxer. Tous devraient être acueillis par le président de TF1 et une cellule psychologique sera proposée à ceux qui le souhaitent.
Interrogé par l'AFP alors qu'il attendait l'heure du départ dans son hôtel de Villa Union, le nageur Alain Bernard avait confié mercredi dernier : "J'ai envie de rentrer. Et j'ai envie d'aller voir les parents de Camille (...) C'est compliqué. Par moments, on essaie d'aller de l'avant et d'affronter la réalité cruelle qui est devant nous."
Philippe Candeloro a quand à lui confié avant d'embarquer : "la semaine a été longue, très longue. On commence à retrouver un petit peu le goût à la vie, on va prendre l'avion. Je sais que vous attendez tous un peu de nos nouvelles, on est désolé mais par respect pour les familles des victimes, on préfère ne pas trop exposer nos sentiments".
Les corps des victimes - calcinés lors de l'incendie qui a suivi l'accident - seront, quant à eux, rapatriés ultérieurement et rendus aux familles après qu'une autopsie aura été pratiquée pour les besoins de l'enquête. Cinq gendarmes français ont en effet entamé une mission vendredi 13 mars, dont deux enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie des transports aériens (GTA) et trois experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN), un médecin légiste, un dentiste et un spécialiste des empreintes digitales.
Concernant l'accident, c'est pour l'instant la thèse d'une erreur de pilotage qui est retenue, selon des spécialistes de l'aéronautique interrogés par l'AFP.