Le parquet de Paris classe sans suite la plainte de Tristane Banon, annonce l'AFP. La jeune écrivaine de 32 ans accusait Dominique Strauss-Kahn d'avoir tenté de la violer le 11 février 2003.
À l'issue de l'enquête, "il ressort que si faute d'éléments de preuve suffisants, les poursuites ne peuvent être engagées du chef de tentative de viol, des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus", indique dans un communiqué le parquet.
Après la plainte déposée en juillet et une enquête préliminaire où ont été entendus une vingtaine de témoins (et pas des moindres de François Hollande à Patrick Poivre d'Arvor), la BRDP avait décidé de confronter l'accusatrice à son agresseur présumé le 29 septembre dernier. Chacun a campé sur sa positon et il n'y avait pas (ou plus) de preuves matérielles. Le parquet a estimé que les faits dénoncés par Tristane Banon relevait de l'agression sexuelle, des faits qui, contrairement à la tentative de viol, tombent aujourd'hui sous le coup de la prescription.
C'est un coup dur pour Tristane Banon qui ne devrait tarder, comme elle l'a annoncé à plusieurs reprises, à se porter partie civile pour déclencher la saisie automatique d'un juge d'instruction qui mènera une enquête plus approfondie.
En possession du dossier, le parquet de Paris n'avait pas de limite de temps pour rendre ses conclusions. Elles auront été plutôt rapides.
Aujourd'hui dans les libraires sort Le Bal des hypocrites, un récit de Tristane Banon racontant son désarroi depuis le début de l'affaire DSK à New York en mai, jusqu'à son dépôt de plainte en juillet. Paris Match en publie de larges extraits dans son nouveau numéro en kiosque ce jeudi, et publie même en couverture un joli scoop, une photo de DSK et Tristane Banon en septembre 2000 soit trois ans avant "la fameuse" interview de 2003...