Tristane Banon déterminée... et DSK très inspiré par Bill Clinton ?
Publié le 20 septembre 2011 à 16:18
Par Nicolas N.
Tristane Banon sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011. Tristane Banon sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Tristane Banon, accompagnée de son avocat David Koubbi, sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Tristane Banon revisionne les passages importants de l'interview de Dominique Strauss-Kahn (sur TF1), sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Le portrait d'Anna Mansouret, maman de Tristane Banon, en arrière plan sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Tristane Banon sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Tristane Banon revisionne les passages importants de l'interview de Dominique Strauss-Kahn (sur TF1), sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Tristane Banon revisionne les passages importants de l'interview de Dominique Strauss-Kahn (sur TF1), sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Tristane Banon sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
Tristane Banon, accompagnée de son avocat David Koubbi, sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
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Suite à l'interview de Dominique Strauss-Kahn, dimanche 18 septembre sur TF1, suivie par plus de 13,4 millions de téléspectateurs, son autre accusatrice, Tristane Banon, lui répondait sur le plateau de Canal+, lundi soir. Là encore, l'audience est au rendez-vous : la première partie de cette édition du Grand journal de Michel Denisot a réuni plus de 2,1 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 10,3% du public, avec un pic peu avant 20h30 à près de 2,7 millions de téléspectateurs. C'est la meilleure audience de l'émission depuis le début de saison.

Une nouvelle plainte au civil

Tristane Banon a porté plainte contre DSK pour tentative de viol. Les faits remontent au 11 février 2003 et ont été largement commentés dans la presse. Sur le plateau de Canal, la jeune femme de 32 ans, secondée par son avocat David Koubbi, réaffirme son intention d'aller jusqu'au bout : "Si l'affaire est classée au pénal, je me constituerai partie civile." Une plainte au civil avec constitution de partie civile déclenchera automatiquement la saisie d'un juge d'instruction et donc une nouvelle enquête. Pour Tristane Banon, il ne s'agit pas d'une affaire parole contre parole. Elle insinue l'existence de preuves matérielles sans les citer.

Si Dominique Strauss-Kahn a joué l'homme blessé dans une interview préparée à l'extrême, Tristane Banon a offert le visage d'une jeune femme bouleversée mais combative : "Pourquoi on ne nous croit jamais ? Qu'est-ce que j'ai à gagner à tout ça ? (...) Je voudrais qu'on m'explique pourquoi dans ce pays, que ce soit quand on porte plainte contre Dominique Strauss-Kahn, ou contre le copain de ses parents, le doute profite à l'accusé et pas à la victime (....) Quand on accepte de faire enfin cette démarche de porter plainte, ce n'est pas normal qu'on vous crache dessus comme ça, ce n'est pas normal qu'on offre le JT vingt minutes, comme une rock star", à quelqu'un qui est "encore sous le coup de deux procédures dans deux pays." Tristane Banon fait référence ici à la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo à New York, indépendante des poursuites abandonnées par le procureur le 23 août dernier.

Au tour de la justice de se prononcer

Dans le cadre de l'enquête préliminaire sur l'affaire Banon, la justice a entendu une vingtaine de témoins dont la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, qui a révélé quelques secrets d'alcôve, et DSK. L'ancien directeur général du FMI a souhaité être entendu le plus rapidement possible dès son retour à Paris. Selon une source proche du dossier, il aurait, lors de cette audition, reconnu avoir fait "des avances" à la jeune femme.

La Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP) doit prochainement rendre son rapport au parquet. Ce dernier pourra ouvrir une information judiciaire ou estimer que les faits relèvent d'une agression sexuelle, un délit qui serait alors prescrit, ou bien tout simplement classer l'affaire. Mais Banon se tient prête à répliquer...

DSK/Clinton même discours

L'intervention de Dominique Strauss-Kahn a soulevé les commentaires, parfois assassins, de la classe politique, d'experts en communication, d'humoristes. La horde de communicants de l'ancien favori des primaires socialistes avait bien préparé son client. Un stupéfiant montage de son intervention et de celle de Bill Clinton quand il avait présenté ses excuses lors de l'affaire Monica Lewinsky (en août 1998), a été diffusé hier dans le Grand journal. Le vocabulaire et la construction de leurs interventions sont similaires : "relation inappropriée", "faute", excuses à l'épouse, à la famille, retour sur la question politique/économique...

Comme quoi les méthodes des communicants de crise n'ont guère évolué depuis treize ans...

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