Jennifer Lawrence avait obtenu gain de cause avec la condamnation à neuf mois de prison d'un habitant de Chicago de 29 ans qui avait piraté les comptes numériques de plusieurs célébrités dont elle. C'est au tour de trois autres comédiennes de monter au créneau et de saisir la justice pour trois cas bien différents mais reliés au même fléau : le cyber-harcèlement à caractère sexuel. Depuis plusieurs années, la diffusion contre leur gré de photos volées, parfois dénudées ou à caractère sexuel, ou de vidéos telles que des sextapes frappent les stars hollywoodiennes, mais pas seulement. Le piratage de photos personnelles ou la vengeance pornographique sont une forme d'agression sexuelle de plus en plus répandue qui touche aussi nombre de femmes anonymes dans un cadre juridique parfois encore flou.
Emma Watson, star du nouveau Disney La Belle et la Bête, envisage ainsi d'engager des poursuites après la diffusion sur internet de dizaines de photos piratées sur lesquelles on la voit essayer des vêtements. Ces images, qui sont celles d'une séance d'essayage avec une styliste remontant à plusieurs années, "ne sont pas dénudées", a précisé la comédienne britannique. "Des avocats ont été informés", a précisé son porte-parole, Luke Windsor, interrogé par l'AFP. Ce n'est pas la première fois que l'ex-star d'Harry Potter fait l'objet de menaces. En 2014, après un discours sur l'égalité hommes-femmes, l'actrice avait reçu la menace – non suivie d'effet – de voir des images d'elle nues diffusées sur internet. "Je savais que c'était une intox, que de telles images n'existaient pas, avait-elle assuré l'année suivante. Dès la minute où j'ai commencé à prendre position et à parler des droits des femmes, j'ai été menacée."
De son côté, l'actrice anglaise Mischa Barton a parallèlement indiqué mercredi 15 mars, lors d'une conférence de presse, qu'elle engageait des poursuites après avoir fait l'objet d'une "vengeance pornographique" avec la diffusion et l'offre à la vente contre son gré de photos et de vidéos d'elle à caractère sexuel. Elle a expliqué que quelqu'un en qui elle avait eu confiance avait filmé ses "moments les plus intimes et privés" avec des caméras cachées. "Je m'exprime publiquement pour combattre (ce phénomène), pas seulement pour moi mais pour toutes les autres femmes. Je veux leur épargner la douleur et l'humiliation que j'ai dû endurer", a-t-elle déclaré. Son avocate Lisa Bloom a précisé qu'une relation amoureuse passée de l'actrice avait tenté de vendre l'enregistrement pour 500 000 dollars et que les éventuels acheteurs pourraient être poursuivis en justice.
Enfin dernier cas, le site d'informations sur les célébrités TMZ affirmait le 15 mars que la comédienne Amanda Seyfried poursuivrait également un site internet qui a publié des photos d'elles dénudées, y compris certaines prises pendant des relations sexuelles avec son ancien petit ami. Ce site affiche de nombreuses photos et vidéos intimes de célébrités, vraisemblablement volées.