Dans l'agenda présidentiel, la journée du 7 mai 2022 était marquée par la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron. Il a fait "le serment" de "léguer une planète plus vivable" et "une France plus forte" lors de son discours l'Elysée pour un second quinquennat au cours duquel il entend "agir sans relâche", en "des temps difficiles". Devant plus de 450 invités rassemblés dans la salle des fêtes, dont ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, le chef de l'Etat a esquissé l'esprit dans laquelle il entendait présider jusqu'en 2027. Il sera "un président nouveau" pour "un mandat nouveau", a-t-il affirmé au cours d'une allocution d'une dizaine de minutes.
Revenant sur sa victoire avec 58,5% des suffrages face à Marine Le Pen, il a estimé que les Français avaient fait "le choix d'un projet clair" face "aux sirènes d'idéologies dont nous pensions avoir quitté les rives" au XXe siècle et aux "démagogies faciles". Un moment fort en émotion pour l'homme politique de 44 ans, accompagné bien évidemment de son épouse Brigitte Macron, so chic en Louis Vuitton et de leurs familles réunies une nouvelle fois depuis la victoire du 24 avril. Les Macron ont connu des existences mouvementées, marquées par leur choix de couple et la carrière intense du jeune président, mais leurs proches répondent toujours présent pour eux. S'il n'a pas d'enfants, le chef de l'Etat est toutefois très proches des sept petits-enfants de sa femme - qui le surnomment "daddy" - et un instant capturé lors de son investiture 2022 par la photographe Soazig de la Moissonnière atteste de la tendresse qui lit le président aux siens.
Les parents d'Emmanuel Macron, divorcés mais réunis pour l'occasion, les trois enfants de Brigitte Macron et leur progéniture, autant de piliers dans la vie du dirigeant français qui l'aident à poursuivre son parcours politique pour cinq années de plus.
A la différence de 2017, cette nouvelle cérémonie investiture, au protocole très codifié, a été placée sous le signe de la sobriété, comme l'avaient été celles des précédents présidents réélus, François Mitterrand et Jacques Chirac. Après la proclamation des résultats, il s'est vu présenter le grand collier de la Légion d'honneur, posé sur un coussin de velours rouge - dont il est déjà grand maître depuis 2017.
Parmi les invités, figuraient le Premier ministre Jean Castex, tout sourire, ses prédécesseurs Edouard Philippe, Manuel Valls, Jean-Pierre Raffarin ou Alain Juppé, les ministres, de nombreux élus, les responsables des corps constitués, des académies, des religions. Le parterre d'invités préfigurait aussi la "nouvelle méthode" que le président réélu, souvent jugé méprisant et trop solitaire dans l'exercice du pouvoir, a promis de mettre en oeuvre dans les cinq prochaines années, en "planifiant, réformant et associant" toutes les forces vives du pays, des partenaires sociaux aux associations. Comme le veut la tradition, 21 coups de canon ont été tirés depuis les Invalides.
Cette investiture n'a toutefois pas marqué le début du nouveau quinquennat : il faudra officiellement attendre la fin du premier, le soir du vendredi 13 mai à minuit. La nomination du nouveau Premier ministre, objet de toutes les supputations depuis plusieurs jours, n'interviendra qu'après cette date.