À moins de vivre dans une grotte depuis au moins fin 2016, difficile de ne pas avoir été confronté d'une manière ou d'une autre au couple présidentiel formé par Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Trogneux. Ensemble, ils ont symbolisé cet engouement fou, résumé en un mot : la macronmania. Dans un livre intitulé Un personnage de roman, l'écrivain Philippe Besson raconte les Macron version coulisses. Dès le début de la campagne présidentielle qui s'est achevée par la victoire au Louvre, il a suivi le leader d'En marche et la future première dame.
Il s'est notamment penché sur la relation de couple qu'ils entretiennent. Ou comment leur amour forge les ambitions de chacun. "Brigitte, c'est moi. Et moi, c'est elle. Point. Ce qui a fait ma vie, c'est de ne jamais me comporter en fonction du regard des autres", aurait confié Emmanuel à Philippe Besson. En interview avec Gala (numéro 1266 du 13 septembre 2017), l'écrivain confirme que "Brigitte est la part d'humanité d'Emmanuel Macron", mais aussi sa "part non négociable". Le couple, souvent critiqué et parfois même "traité comme des parias" selon le président, fait front. "Cela a forgé sa volonté et lui a donné de la force", assure Besson.
Dans son livre, il va même jusqu'à citer Brigitte parlant d'Emmanuel comme un homme "romanesque et romantique". Besson acquiesce : "Il est très attentif et très attentionné avec elle. L'embrasse souvent, écoute son avis en réunion. En déplacement, il cherche sans cesse son regard. Même devenu Président, il garde du temps pour elle. Leur relation est très égalitaire."
Selon Philippe Besson, son ami est loin d'être un macho, "mais sans doute pas un féministe non plus", lui qui s'est bâti dans une "culture mâle, guerrière lorsqu'il travaillait dans la banque". Il n'est, bien sûr, pas non plus gay, comme une rumeur a bien voulu le faire croire il y a quelques mois. Pour lui, c'est "le signe d'une société encore homophobe et misogyne". "J'ai d'abord pensé qu'il avait tort de faire état publiquement de cette légende urbaine, puis j'ai compris qu'il s'agissait d'une déclaration d'amour à son épouse, laquelle a souffert de la rumeur et des attaques sur son âge", assure Philippe Besson en qualifiant Brigitte de "plus moderne que son mari".
Dans Paris Match (hebdomadaire du 14 septembre 2017), après avoir raconté leur première rencontre à un dîner d'amis en 2014, il dépeint le portrait d'Emmanuel, en Julien Sorel "pour le côté romantique et aussi pour l'amour d'une femme plus âgée" et Cyrano de Bergerac "dans le panache et l'audace". Il évoque également ses "goûts culturels classiques, ancrés dans une période reculée", lui qui écoute Brel et est passionné d'Histoire de France.
De Brigitte il dit sans détour : "Il n'aurait gagné jamais sans elle [...] il dit qu'il a besoin d'elle, donc elle est là." Première dame très active, elle ne craindrait la malédiction des premières dames. "Brigitte est amoureuse de son mari, et son mari est amoureux d'elle, ce qui fait une vraie différence avec certaines des premières dames qui l'ont précédée", croit savoir Besson.