Si le premier spectacle a été une belle réussite et le début du succès pour Jeanfi Janssens, le second est celui de la confirmation pour l'humoriste. Avec Tombé du ciel, l'ancien steward, qui a tout quitté en 2015 pour tenter sa chance dans le monde de l'humour. Dans son second one-man-show, le sociétaire des Grosses Têtes parle encore un peu de son ancienne vie chez Air France, mais c'est surtout son parcours qui est au coeur du spectacle. Originaire du Nord et reconnaissable par son accent inimitable, celui qui a fêté ses 50 ans le 8 décembre dernier a accepté de répondre aux questions de Purepeople et de son émission, En privé avec.
Très proche de ses parents et notamment de sa mère, Hélène, personnage central de ce deuxième spectacle, Jeanfi Janssens a bien voulu revenir sur les moments difficiles qu'il a traversé dans le passé. Si tout allait plutôt bien au départ pour sa famille et lui, un évènement va bouleverser les choses : "Mon frère (Alexandre, décédé en 1999) avait monté une entreprise. Cette entreprise n'a pas marché. Mes parents étaient caution et ils ont tout perdu." Une situation qui a rapidement viré au drame pour l'humoriste et les siens, comme il le raconte à Purepeople. "J'ai vu ma mère jeter les trois meubles qu'il restait sur la pelouse et mettre le feu pour pas que les huissiers les prennent. J'ai vu des trucs violents. L'argent était un problème", confie-t-il, encore marqué par cette expérience de jeunesse traumatisante.
Une situation critique sur le plan financier pour les parents de Jeanfi Janssens, qui se retrouvent du jour au lendemain avec de grosses dettes. "En France, quand tu es endetté, tout est fait pour que tu ne t'en sortes pas. On te met la tête sous l'eau et tu la gardes sous l'eau", insiste-t-il, avant de raconter une anecdote glaçante : "Je me souviens avoir vu ma mère au téléphone avec un des créanciers, qui lui disait : 'On va venir chercher le manteau de vos enfants à la sortie de l'école. On va leur prendre sur le dos, vous verrez.' On est passé de famille française moyenne, un peu bourgeoise, à clodo."
Un moment compliqué pour Jeanfi Janssens, mais également pour son père, victime d'un infarctus. "La banque s'est un peu ravisée en disant : 'Bon, on a peut-être été un peu fort dans les procédures.' Parce qu'il n'y a pas de diplomatie", insiste le grand copain de Stéphane Plaza.
À force de travail et grâce à l'aide d'amis, les parents de Jeanfi Janssens ont réussi à rembourser leurs dettes. "Maintenant, je suis content qu'ils voient leur nom sur une affiche de leur vivant. 'Jeanfi Janssens a réussi'. C'est un peu comme si je leur donnais des points de vie", résume l'humoriste, particulièrement ému au moment d'évoquer ces cicatrices du passé.
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